
Zoomez sur l’infographie en cliquant sur le lien en bas de l’article.
C’est une opération totalement inédite et d’une ampleur exceptionnelle que les services de la Ville de Marseille et de la préfecture des Bouches-du-Rhône vont devoir coordonner dans les prochains jours, en plein coeur de la cité phocéenne, dans l’un des secteurs les plus peuplés et les plus fréquentés du centre-ville.
L’évacuation
En effet, ce mercredi 18 janvier à partir de 7 h et jusqu’à environ 13 h 30, près de 4 300 personnes résidant de part et d’autre du Vieux-Port, surtout dans les quartiers du Panier et des Catalans, devront quitter leur domicile ou leur lieu de travail pour sortir de la zone à risque. Ceux qui le souhaitent pourront trouver refuge dans l’un des deux centres d’accueil mis à leur disposition par la municipalité et le rectorat : l’Espace Bargemon, à côté de l’Hôtel de Ville, et le lycée professionnel Colbert, 12 rue du Capitaine Dessemond. À 9 h, plus personne ne devra se trouver dans cette zone.
Ce même jour, à partir de 9 h, 8 500 autres Marseillais situés dans la zone de protection, seront contraints de rester à l’intérieur de leur habitation et d’en fermer les volets afin d’éviter toute projection de morceaux de verre en cas de déflagration. Quant aux automobilistes qui emprunteront les tunnels Joliette, Vieux Port, La Major et Prado Carénage, ils ne pourront les utiliser que pour traverser la ville. À partir de 7 h, il leur sera impossible d’emprunter les bretelles de sortie donnant accès au centre-ville et au Vieux-Port, y compris celles du bd des Dames et la sortie Chanterac, car toutes seront fermées. Circulation des véhicules qui sera d’ailleurs interdite en surface dans tout le périmètre concerné.
Situation identique sur le plan d’eau où aucun bateau ne sera autorisé à naviguer sur la moitié Ouest du Vieux-Port, l’avant-port de la Joliette et le bassin de la Grande Joliette (au niveau de la gare maritime internationale et des postes à quai 86 à 96). Ce qui veut dire que les quatre cargos-mixtes de la SNCM et de la CMN (Piana, Jean Nicoli 2, Kalliste et Monte d’Oro) attendus entre 7 h et 7 h 30, ce matin-là, seront déroutés vers les ports Nord, mais aussi et surtout que le service des navettes du Frioul sera interrompu dans les deux sens jusqu’à la fin de l’alerte. Toutes les rues évacuées mercredi
La bombe
Raison de ce grand chambardement : l’évacuation d’une bombe aérienne américaine de 500 livres (250 kg) dont 120 kg de charge militaire, découverte le 29 décembre dernier sur le chantier de percement des darses du futur Mucem, sur l’espace Saint-Jean ( J4). Cette bombe pourrait faire partie des 10 % de bombes non explosées, larguées lors des bombardements alliés de 1943, mais les démineurs n’excluent pas le fait qu’elle ait pu être en dotation au 104e Gruppo et lâchée par l’un des dix appareils italiens qui ont visé plus particulièrement le Vieux-Port et le Fort Saint-Jean, le 21 juin 1940.
Bien que d’un type bien connu (AN-M43), cette bombe ne peut cependant être désamorcée et neutralisée sur place par les démineurs de la Sécurité civile compte tenu de l’état dans lequel elle se trouve. Comme le souligne l’un d’eux, « la fusée a été gravement endommagée au moment où la bombe a percuté le sol et il est désormais très difficile de l’extraire, sinon en perçant le corps de la bombe ce qui augmenterait considérablement le risque d’explosion ».
Les moyens
D’où le choix de la déplacer sur une quarantaine de mètres, jusqu’à la digue Saint-Jean, puis de la confier aux plongeurs-démineurs de la Marine nationale qui la détruiront au large des côtes. Transport réalisé au moyen d’un engin de levage loué à une société privée et à la conduite duquel se forment depuis plusieurs jours les experts artificiers. Or, comme le souligne le préfet Hugues Parant, en pareil cas, « l’obligation réglementaire est de constituer un périmètre de sécurité de 800 m de rayon, centré sur la bombe et se déplaçant avec elle ».
En théorie, donc, 15 000 personnes étaient susceptibles d’être évacuées ; opération difficilement envisageable sur le plan pratique compte tenu de ses conséquences humaines et économiques. Après consultation de l’ensemble des parties concernées (pas moins d’une quarantaine de partenaires institutionnels, publics ou privés), à commencer par les spécialistes en explosif afin de connaître les effets de souffle et les risques de projection d’éclat, à l’horizontale mais également « en cloche », à longue distance, la préfecture a alors aménagé ce périmètre, parvenant à réduire la zone d’évacuation pour qu’elle ne concerne plus que 4 300 personnes.
Les arguments
« Nous avons eu de longues discussions pour gérer au mieux la phase critique tout en prenant des précautions maximales« , résume Hugues Parant. « Dans cette opération, la ville est aux ordres de la préfecture afin de lui apporter tout son soutien et faire en sorte que tout se passe le mieux possible, déclarait pour sa part le sénateur-maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Je demande donc aux Marseillais de se conformer aux consignes et de pas sortir de chez eux avant que tout soit terminé ». Le maire qui faisait néanmoins remarquer « qu’il y déjà plus de 15 jours que le chantier du Mucem est arrêté à cause de cette bombe »…
Un autre enjeu de ce déplacement de population est la sécurité des biens momentanément abandonnés. Alain Gardère, préfet délégué pour la Sécurité et la Défense se veut rassurant :« Quatre compagnies de CRS et des effectifs de la police municipale, soit environ 500 agents, seront mobilisés pour l’occasion afin notamment d’assurer la surveillance des logements évacués et déjouer toute tentative d’intrusion malveillante. Ils seront appuyés par un hélicoptère qui survolera la zone du début à la fin de l’opération ».
Informations sur le site internet de la préfecturewww.paca.gouv.fr, auprès du standard Allô Mairie 0810 813 813. Le jour même, le déroulement de l’opération de « débombage » pourra être suivi en temps réel sur les ondes de France Bleu (103,6 FM) et sur LaProvence.com
Zom sur le plan du périmètre de sécurité de mercredi
SOURCE
Je croyais au début que c’était un canular, mais ça l’aire très sérieux cette affaire de bombe…
Merci ark!
le gros soucis qu’il ne mentione nulle part,c’est que c’est une arme chimique incapacitante.
reference de la bombe: AN-M43
http://en.wikipedia.org/wiki/M43_BZ_cluster_bomb
celle ci contient donc 3 x 19 mini bombe m138
http://en.wikipedia.org/wiki/M138_bomblet
ces derniers contiennent 3-Quinuclidinyl_benzilate qui est un agent chimique incapacitant.
http://en.wikipedia.org/wiki/3-Quinuclidinyl_benzilate
je trouve tres grave qu’il fasse ca sans informer les gens du risque qu’ils courent.sur 20 articles juste celui citer donne la reference,ce qui ma permis de definir l’arme en question.
ark

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire