Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)

lundi 7 octobre 2013

Des nanomédicaments pour le cerveau

 
L'un des principaux obstacles au traitement des maladies cérébrales est la barrière très sélective qui sépare le sang et le cerveau. La nanomédecine ouvre aujourd'hui des pistes prometteuses pour franchir cette dernière.

 Élaborer des nanoparticules qui transporteraient par voie sanguine des molécules thérapeutiques jusqu'au cerveau est l'un des enjeux de la nanomédecine.
© 3d4Medical.com/Corbis ; © Jezper/shutterstock.com

L'essentiel
- Les traitements actuels des pathologies du système nerveux central, telle la maladie d'Alzheimer, ne sont que symptomatiques.

- La mise au point de thérapies curatives des maladies cérébrales se heurte à une difficulté : rares sont les molécules qui franchissent la barrière qui sépare la circulation sanguine et le cerveau.

- Les biologistes conçoivent des nanoparticules capables de franchir cette barrière, transporter des molécules actives et les libérer dans le cerveau.

L'auteur
Karine Andrieux est chercheuse à l'Institut Galien Paris-Sud (UMR CNRS 8612, Université Paris-Sud) de la Faculté de pharmacie, à Châtenay-Malabry.

Patrick couvreur dirige la recherche sur les nanovecteurs à visée cérébrale au sein de l'Institut Galien Paris-Sud.

Véhiculer – à l'aide de nanoparticules – des molécules thérapeutiques ou d'aide au diagnostic vers un organe, un tissu ou une cellule atteints d'une pathologie, tel est l'objectif de la nanomédecine. Développée depuis une dizaine d'années, cette branche de la recherche biomédicale était jusqu'à présent principalement focalisée sur le développement de nouvelles approches de thérapies anti cancéreuse ou anti-infectieuse. Dans ces domaines, la nanomédecine commence à faire ses preuves. Les premiers nanomédicaments sur le marché se révèlent pertinents pour des traitements brefs, mais intenses : l'utilisation de nanoparticules accroît les doses de molécules actives atteignant les cibles, tout en protégeant les tissus sains, ce qui augmente l'efficacité thérapeutique.

Forte de ces résultats, la recherche en nanomédecine investit maintenant un nouveau domaine, les maladies du système nerveux central. Le diagnostic des pathologies cérébrales telles que la maladie d'Alzheimer est peu sélectif, et leur traitement peu efficace. À ce jour, les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer n'ont à leur disposition que des traitements symptomatiques
Karine Andrieux et Patrick Couvreur

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