Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)

lundi 25 juillet 2011

POLEMIQUE AUTOUR DES EMBRYONS HYBRIDES



GRANDE-BRETAGNE : POLEMIQUE AUTOUR DES EMBRYONS HYBRIDES
  • Editeur de l'actualité : Gènéthique

Le Daily Mail rapporte que des scientifiques britanniques ont créé plus de 150 embryons hybrides homme-animal en laboratoire durant les 3 dernières années dans le plus grand secret. Ce chiffre a été rendu public par Lord Alton après une question parlementaire.
Cette révélation intervient peu après qu'un comité de scientifiques a mis en garde contre des recherches sur certaines créations homme-animal risquant d'aller trop loin.
Des scientifiques affirment que ces recherches peuvent être utilisées pour développer des cellules souches embryonnaires pour traiter des maladies incurables.
Depuis l'introduction du Human Fertilisation Embryology Act, 3 laboratoires britanniques (du King College de Londres, de l'université de Newscatle, de l'université de Warwick) ont obtenu des licences pour effectuer des recherches dans ce sens. Selon le Daily Mail, ces laboratoires auraient cessé de créer des embryons hybrides par manque de financement.
"J'ai fait valoir devant le Parlement mon opposition à la création d'hybrides humain-animal comme une question de principe. Aucun des scientifiques que nous avons entendus n'a pu nous donner aucune justification en termes de traitement. [...] Éthiquement, cela ne peut jamais être justifié. Cela nous discrédite en tant que pays. C'est patauger dans le grotesque", a déclaré Lord Alton.
"A chaque étape, la justification des scientifiques était : si seulement vous nous permettez de faire cela, nous allons trouver des remèdes pour toutes les maladies actuellement connues. C'est du chantage émotionnel", dénonce-t-il. Il ajoute que sur les 80 traitements mis au point à partir de cellules souches, tous l'ont été à partir de cellules souches adultes, et non de cellules embryonnaires.
Quelques jours auparavant, des chercheurs éminents de l'Académie britannique des sciences médicales avaient averti d'expériences dignes de "la planète des singes". Ils ont rendu un rapport demandant que de nouvelles règles soient établies pour empêcher que des attributs humains soient donnés à des animaux de laboratoire, par exemple l'injection de cellules souches humaines dans le cerveau de primates. Ils recommandent aussi de ne pas autoriser le développement d'embryons hybrides au-delà de 14 jours, comme la loi le requiert déjà.
Toutefois, l'auteur principal du rapport, le professeur Robin Lovell-Badge, ne s'oppose pas à la recherche sur des embryons hybrides, considérant qu'il y a "un impératif moral à poursuivre ces recherches" pour trouver des moyens de guérir des maladies graves. "Tant que nous avons des contrôles suffisants, comme nous le faisons chez nous, nous devrions être fiers de ces recherches" a-t-il dit. Des contrôles plus stricts doivent selon lui être appliqués aux recherches sur les embryons animaux dans lesquels est implanté du matériel génétique humain.
"Je suis consternée que cela continue et que nous n'ayons rien su à ce sujet", a déclaré Josephine Quintavalle de l'association comment on Reproductive Ethics. "Pourquoi ont-ils gardé ce secret ? S'ils sont fiers de ce qu'ils font, pourquoi devons-nous poser des questions parlementaires pour que cela vienne à la lumière ?" Le problème, ajoute telle, est que beaucoup de chercheurs veulent "faire des expériences. [Or] Ce n'est pas une justification suffisante".
 
Un article publié par Gènéthique

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