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mai 18, 2011
Jean Toulemonde et son ami Denis Trésor sont deux vieux amis. Jean, le bien nommé, est un français moyen ne connaissant de la finance que le taux de crédit que lui propose son banquier. Denis, au contraire, s’est toujours intéressé à ce monde passionnant, et il est devenu incollable sur ce sujet qui le passionne. Ils marchent d’un pas tranquille, et nous les suivons discrètement pendant que Denis aborde une fois de plus son dada favori:
Denis: Tu as vu que l’or a encore monté ?
Jean: Non. Tu sais, moi, je ne m’y intéresse pas.
Denis: Tu as tort: il monte régulièrement depuis 10 ans. Tiens: regarde cette courbe du taux de l’once d’or:
Jean: Sans doute… mais il finira bien par s’arrêter de monter.
Denis: Peut-être… Mais en attendant, il monte. Sais-tu qu’une once d’or valait 260 $ en 2001, et qu’elle en vaut aujourd’hui 1495 $? Celui qui a investi dans de l’or en 2001 a vu son capital augmenter de 460% en 10 ans !
Jean: Et qui pouvait le deviner ? Je n’y connais rien, moi.
Denis: Evidemment, pour investir dans l’or, il fallait être éduqué financièrement. Suivre les revues revues spécialisées qui décrivaient régulièrement la montée de l’or.
Jean: Oh, la, la ! C’est bien trop compliqué pour moi. Je préfère déléguer ce travail à mon banquier. Il s’y connaît, lui.
Denis: Bien sûr, qu’il s’y connaît ! Surtout pour te plumer !
Jean: Mais pas du tout ! Il m’a versé un intérêt de 4% chaque année.
Denis: C’est magnifique ! Et que crois-tu qu’il a fait de l’argent que tu as déposé chez lui ?
Jean: Je ne sais pas… il l’a sans doute fait fructifier.
Denis: Pardi, gros malin ! Il a acheté de l’or, lui ! Et il a gagné en moyenne 46% par an !
Jean: Comment pouvait-on deviner que l’or allait monter ainsi ?
Denis: C’est une longue histoire dont nous pourrons parler un jour si tu le souhaites, mais les raisons principales sont la baisse du taux d’intérêt de la banque centrale américaine jusqu’à 1,75% en 2002 (qui a facilité l’accès aux prêts et relancé l’inflation), les guerres en Afghanistan et en Iraq (la guerre est source d’inflation), l’insécurité provoquée par le 11 septembre, le tout couronné par la crise financière de 2008.
Jean: Je comprends. Mais après la crise, l’or va se mettre à redescendre, et ils vont perdre tout ce qu’ils ont gagné !
Denis: Certainement pas !
Jean: Pourquoi ?
Denis: A mon tour de te poser des questions: penses-tu que la situation financière dans le monde s’est améliorée ?
Jean: Non.
Denis: Est-ce que les gouvernements ont arrêté de s’endetter en injectant de l’argent pour faire tourner l’économie ?
Jean: Non, c’est plutôt le contraire.
Denis: Les ménages et les entreprises ont-ils cessé de faire des emprunts ?
Jean: Oh, que non !
Denis: Penses-tu qu’à l’avenir il n’y aura plus d’inflation ?
Denis: Eh bien, tu vois, tu viens de répondre toi-même à ta question: tant que les gens et les gouvernements vivront à crédit, il y aura de l’inflation, donc une érosion monétaire, et l’or, qui ne se dévalue pas, lui, continuera à monter.
Jean: Tu crois que je peux aussi acheter de l’or ?
Denis: Bien entendu, chacun peut le faire.
Jean: Je ne savais pas.
Denis: C’est normal, notre système éducatif ne nous apprend pas les rudiments de la finance.
Jean: Ce n’est pas son rôle.
Denis: Ah, bon ? Et quel est donc son rôle ?
Jean: Il m’a appris à lire, écrire, compter, je connais des langues étrangères, j’ai passé des examens.
Denis: Pour quoi faire ?
Jean: Eh, bien, pour trouver un travail !
Denis: Bien sûr… et ce travail, c’est pour quoi faire ?
Jean: Mais pour gagner de l’argent, tiens !
Denis: Voilà ! Nous y sommes: pour notre système éducatif, la seule manière de gagner de l’argent, c’est de travailler ! Il en existe pourtant une autre: c’est de savoir investir son argent. Mais ceci, personne ne nous l’apprend à l’école.
Jean: C’est parce que c’est trop compliqué pour nous. Il n’y a que les banquiers qui sont assez intelligents pour la comprendre.
Denis: Si les banquiers étaient si intelligents que tu le penses, il n’y aurait pas eu la dernière crise. La banque Lehman Brothers, l’un des symboles les plus anciens de la finance mondiale, a carrément fermé, et quasiment toutes les autres ont perdu tant d’argent que les états ont dû voler à leur secours pour leur éviter la faillite. A force de faire de la finance, ils ont fini par devenir des spécialistes, mais n’oublie jamais ceci: l’objectif unique d’une banque est de gagner un maximum d’argent pour elle, et surtout pour ses actionnaires, mais pas pour toi !
Jean: Mais alors, à qui faut-il faire confiance ?
Denis: A TOI ! Et rien qu’à TOI !
Jean: Je ne saurai jamais…
Denis: Regarde-moi: est-ce que je suis un génie ?
Jean: Ben… non, je ne crois pas.
Denis: Et pourtant, j’ai appris à investir, à protéger mon capital, je me suis éduqué financièrement, simplement en m’y intéressant, en lisant des revues spécialisées, en consultant des sites internet qui en parlent. De grands économistes nous guident. L’ennemi, c’est l’ignorance, la peur de l’inconnu ! De nos jours, il est devenu indispensable de développer ses connaissances du monde de la finance.
Jean: Est-ce que tu veux bien m’apprendre ?
Denis: Evidemment ! Je ne te parle que de ça depuis des mois.
Jean: Tu me parles toujours de l’or, il n’y a rien d’autre d’intéressant ?
Denis: Mais oui, il y a aussi d’autres investissements à faire ! Par exemple, l’argent métal.
Jean: Pourquoi ?
Denis: Parce qu’il est aujourd’hui sous-évalué, que la demande est en constante augmentation, et que sa valeur ne peut que grimper en flèche ces prochains mois.
Jean: Et comment sais-tu cela ?
Denis: Tiens, lis cet article sur internet:
- L’argent passer du liquide au solide
- La spirale des prix de l’argent
- Rapport industrielle sur l’argent métal
et tu comprendras mieux après. J’espère que tu seras assez futé pour ne pas laisser t’échapper cette occasion comme tu as fait pour l’or.
Jean: Pourquoi, l’or, c’est fini ?
Denis: Bien sûr que non, il monte encore, mais ceux qui ont raté le début de la hausse gagneront beaucoup moins.
Jean: Et que fais-tu de cet argent que tu gagnes ainsi ?
Denis: Au lieu d’engraisser encore les banques en allant leur demander un prêt, je me constitue un pécule d’économies pour mes achats. Les gens ne font pas assez d’économies. Pour lutter contre l’inflation, je me suis éduqué financièrement, ce qui me permet de protéger et de faire fructifier mon capital avec une rentabilité supérieure à celle de l’inflation.
Jean: Est-ce que tu veux bien m’apprendre ?
Denis: Voilà longtemps que j’attends ce moment ! Allons à la maison, je vais te montrer, et tu verras que ce n’est pas si difficile que tu crois.
Et nos deux amis s’en vont d’un pas alerte chez Denis Trésor pour la première leçon de finance de Jean Toulemonde.
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