Israël et les États-Unis lanceront
prochainement au Proche-Orient les exercices militaires sous le nom de
code de «Défi vigoureux-12» (Austere Challenge-12). A leur menu figurent
la mise en place d’un bouclier antimissile commun et une meilleure
coordination d’actions entre les forces armées israéliennes et
américaines.
Il
s’agit des manœuvres d’une envergure sans précédent dans l’histoire de
la coopération militaire entre ces deux pays avec la participation des
milliers de militaires américains et israéliens, de plusieurs dizaines
de bâtiments de guerre et des forces aéronavales.
Les deux pays ont effectué les manœuvres similaires il y a trois
ans. C’est ainsi qu’en automne 2009 plus d’un millier de soldats
américains ont aidé les Israéliens à desservir les batteries de défense
anti-missile et à mettre au point les actions communes dans
l’éventualité d’un conflit militaire dans la région.
Les militaires américains affirment maintenant que les manœuvres
actuelles étaient programmées depuis longtemps et ne sont pas une
réponse aux exercices iraniens «Velayat-90» dans le détroit d’Ormuz qui
ont pris fin le 4 janvier. Pourtant, les exercices israélo-américains
étaient initialement prévus pour printemps prochain et les experts
estiment qu’ils ont été rapprochés d’urgence en rapport avec les essais
réussis de deux missiles de croisière anti-navire «Gader» de conception
iranienne qui sont capables de frapper les cibles à 200 km de distance.
De surcroît, le chef du Pentagone Léon Panetta a promis de ne reculer
devant rien pour empêcher l’Iran de créer sa propre arme nucléaire.
La crise politique en Syrie et les récentes menaces iraniennes de
bloquer le détroit d’Ormuz, ce qui est absolument inacceptable pour les
États-Unis, ne font qu’attiser les tensions dans la région. En cas d’un
conflit militaire entre les États-Unis et Israël d’une part et l’Iran
d’autre part, la guerre pourrait embraser toute la région, - estime
Lioudmila Koulaguina, experte de l’Institut d’études orientales.
«Les pays de la région se prononcent évidemment contre toute action
militaire parce qu’ils comprennent que même une frappe aérienne contre
le territoire iranien provoquera inévitablement des représailles contre
plusieurs pays voisins. La guerre s’étendra forcément à toute la
région. C’est le plus dangereux de ce qui peut se passer au
Proche-Orient. Pourquoi? Mais parce que c’est une grande région
productrice de pétrole ou se trouvent les alliés les plus fidèles des
États-Unis dont l’Arabie Saoudite. Si la guerre commençait, ce serait
une erreur très grave».
Cependant les
autorités iraniennes ont déjà annoncé leur intention de lancer
prochainement de nouvelles manœuvres qui doivent se tenir en février
dans le détroit d’Ormuz et le Golfe Persique. Elles se dérouleront sous
le nom de code «Le Grand Prophète», le même que depuis 7 ans, mais les
militaires promettent d’y apporter quelques correctifs sans dévoiler
pour autant de quoi il s’agit. Si les deux manœuvres coïncident dans le
temps, le Proche-Orient deviendra pour la première fois l’arène de deux
exercices militaires d’envergure tenus simultanément. SOURCE
french.ruvr.ru
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