Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)

mardi 15 octobre 2013

Ce que l'on regrette avant sa mort



Une ancienne infirmière australienne, qui travaillait en soins palliatifs, a publié un livre dans lequel elle décrit les cinq principales sources de regret les plus répandues chez les personnes en fin de vie. Un des regrets les plus courants est : « J’ai beaucoup trop travaillé. » Si aujourd’hui, c'était le dernier jour de votre vie, quel serait votre plus grand regret ?

Demain, une énorme météorite va s’écraser sur notre planète. C’est la fin du monde. Personne ne survivra. Imaginez un instant qu’il ne s’agit pas d’un scénario de film catastrophe, mais de la réalité. Que feriez-vous ? Comment passerez-vous votre dernière journée ? Les possibilités sont nombreuses. Certains voudront faire les 400 coups, car c’est la dernière chance de faire des bêtises à corps perdu, sans états d’âme et impunément. D’autres vont consacrer leur précieux temps à leur famille et à leurs proches. Finir des tâches inaccomplies, passer les coups de fil que l’on n’avait pas passés, dire les mots que l’on avait pensé pouvoir dire plus tard… Mais la vie est si éphémère et imprévisible qu’elle ne nous donne pas la possibilité de nous préparer à sa fin.

Sur notre lit de mort, il ne nous reste plus que les souvenirs et les regrets. Ce sont ces derniers qu’a tenté de raconter l’ancienne infirmière australienne Bronnie Ware dans son livre Les 5 regrets des personnes en fin de vie. Elle a travaillé de nombreuses années dans un service de soins palliatifs, accompagnant des patients dans les 12 dernières semaines de leur vie. Elle écrit sur l’extraordinaire clarté de la conscience, qui surgit chez les gens à la fin. Face à la mort, la majorité ne se plaint pas de manque de sexe ou du rêve déçu de sauter en parachute. Le plus souvent, les patients, les hommes surtout, ont confessé à l’infirmière avoir beaucoup trop travaillé. Cela est confirmé par les travaux de la psychologue et hypnotiseuse Daria Vassilenko.

« Bien sûr, les hommes consacrent une grande partie de leur vie aux réussites, au travail, au succès. Et lorsqu’ils évaluent leur vie écoulée, ils avouent qu’il leur manque beaucoup dans leur vie privée, dans leurs relations avec leurs amis, leur famille. Ils disent “je n’ai pas vu les premiers pas de mon enfant, ses premiers mots” ou “je n’ai pas beaucoup parlé à ma femme ces dernières années”. C’est justement au moment où la personne sent qu’elle va quitter ce monde qu’elle commence à regretter de ne pas y avoir consacré assez de temps. »

Selon Bronnie Ware, les patients en fin de vie regrettent aussi souvent qu’il leur a manqué le courage de rester fidèle à eux-mêmes, et de vivre comme le voulaient les autres. « La majorité n’ont pas pu réaliser ne serait-ce que la moitié de leurs projets et ils ne comprennent que sur leur lit de mort que ce n’est que le résultat de leurs propres choix », écrit l’ancienne infirmière dans son livre. Les patients regrettent également de ne pas avoir eu le courage d’exprimer ouvertement leurs sentiments. Il n’est pas rare que les personnes mourantes avouent à Bronnie Ware qu’ils n’ont pas consacré le temps que l’amitié nécessite. Face à la mort, elles se languissent toutes de leurs amis. Un des regrets les plus amers est sans doute le refus de son propre bonheur. « Beaucoup ne comprennent pas avant la toute fin que le bonheur est une question de choix », écrit l’auteur.

Alexeï Levinson, directeur du département des études socioculturelles du Centre analytique Levada, explique que de nombreuses personnes en fin de vie songent à l’art et à la foi, même celles qui étaient athées.


« J’ai déjà travaillé avec des personnes en phase terminale, des personnes que la mort attendait donc, et assez rapidement. J’ai aussi interrogé des personnes atteintes du SIDA. Ces personnes sont différentes des autres par une triste particularité : elles savent très bien qu’elles vont mourir. Ceux qui sont conscients de cela organisent différemment les priorités de leur vie et ils en arrivent à se rendre compte des valeurs éternelles : l’amour, l’art, le travail, les réflexions de l’âme, la vie. »

Selon des études sociologiques, seulement 20 % des personnes en fin de vie regrettent ne pas laisser grand-chose de matériel dans ce monde. Il s’agit surtout de bien-être : tout ce que font les hommes afin que leurs enfants et leurs proches vivent sans avoir besoin de rien. Reconnaissez que, vu que nous pensons toute notre vie à l’argent, c’est un faible pourcentage. Les 80 % restants regrettent donc les actes qu'ils n'ont pas faits.

Afin de ne pas compléter ces tristes statistiques et faire face à la mort le cœur léger, les psychologues conseillent de bien se rappeler que la vie est un choix. Choisissez le bonheur et vivez chaque jour comme si c’était le dernier. N

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