Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)

mardi 4 octobre 2011

« Après-vie » ou « Avant-mort »!!!

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Pour « l’avant-mort », c’est tellement évident, qu’on ne s’y arrêtera pas. Il existe, bel et bien, une « Avant-mort ». La question importante est : Y a-t-il une « Après-vie »?
Le problème est assez simple à étudier, car la réponse est soit « Oui », ou soit « Non ».
Pour que la réponse soit « Non », cependant, ce n’est pas aussi simple que ça puisse le paraître. Car, pour qu’il n’y ait pas « d’après-vie », il faut qu’il n’y ait pas « d’êtreté ». Autrement dit : il faut que le « Je » n’existe pas dans la réalité. C'est-à-dire que le « Je » que l’on retrouve dans « Je pense » soit irréel. C’est à se demander : qui pense réellement? Il faut également que dans « J’agis », ce ne soit pas le « Je » qui agisse. Ce qui nous met quelque peu dans l’embarras. J’explique donc, cette nécessité de la non-existence du « Je ».
Dans l’optique  de la négation de l’ «Après-vie », une seule solution répond à ce dilemme : Le « Je » en question, ne serait que le résultat de l’interaction entre la pensée « virtuelle » et le cerveau « matériel ». « L’êtreté » ne devient alors, finalement, qu’une conséquence de « l’action » de la matière cervicale. Le collège scientifique penche favorablement vers cette interprétation.
Cette façon de voir est assez objective, au départ. C’est exactement le processus que nous employons lorsque nous analysons notre situation présente : nous considérons le « présent » pour ensuite l’expliquer par la considération du « passé ». C’est l’équivalent du processus qui nous fait déduire l’existence d’un « architecte » suite à la constatation de la maison « réelle » devant nous.
 
Là où le bat blesse, c’est que nous « déduisons » que l’architecte n’existe pas réellement, parce que la maison, qui est « réelle », n’est que le résultat de l’interaction de l’agissement des constructeurs avec les plans et devis démontrés par ce que l’on retrouve dans la maison. Ces plans et devis deviennent alors une « copie » de l’aménagement de la maison au lieu d’en être la « source ».
C’est exactement l’interprétation superficielle faite par plusieurs, du « Je pense DONC je suis » de Descartes. « L’êtreté » n’est, ici, que le RÉSULTAT de la pensée. Personnellement, je n’ai aucun moyen intelligent de défendre cette position. Descartes ne pense pas « afin d’être »; il pense « parce qu’il est ». Son « ÃŠtreté » est la cause primordiale de sa pensée; et non le contraire.
Est-ce à dire qu’il y a une « Après-vie »?
Certainement pas, sous la seule obligation de reconnaître l’existence de « l’êtreté ».
Il nous reste à se demander : qu'est-ce que « l’Êtreté »? Qu’est-ce que ce « Je »? Qu’est-ce que cet « Ego », dont on ne peut plus nier l’existence? Nous nous retiendrons de faire une nuance entre toutes ces dénominations. Il est évident que le « Je », le « Moi » et « l’Égo », avant de leur attribuer des caractéristiques plus ou moins égoïstes, sommes tous la même chose, c’est à dire : « L’Êtreté ». Attribuer de l’égoïsme à une réflexion sur le « Je », le « Moi » ou « l’Égo » sommes tout simplement imbécile. En considérant le sujet « ÃŠtreté », il est honnêtement impossible d’y appliquer « l’autreté ». C’est comme pour une étude sur le Blanc qui ne consisterait qu’en une description du Bleu, du Jaune et du Rouge.
Il est tout aussi difficile de choisir plusieurs itinéraires lors d’une telle réflexion. Il ne semble y en avoir qu’un seul.
Au départ, nous avons la matière constatée. Au niveau individuel, cette matière est notre corps. Il est, au départ, strictement impossible de prendre une position plus objective que celle-là.
Ensuite, nous constatons l’existence d’une chose « virtuelle » reliée à ce corps, que l’on appelle la pensée.
La neuroscience semble vouloir prouver que la « pensée » n’est peut-être pas aussi « virtuelle » qu’elle en donne l’impression. Disons que jusqu’à ce qu’on me présente deux kilos de pensée, ou encore trois mètres cubes de pensée, j’hésiterai à considérer la pensée comme « matérielle ». Et encore; il faut comprendre que même la matière peut très bien être « virtuelle ». Virtuel signifie « instable »; autrement dit : « apparaître pour disparaître aussitôt ». Et c’est exactement ce que je constate au niveau de la pensée. Celle-ci est complètement instable; elle apparaît pour disparaître et reparaître continuellement avec des nuances.
Cependant, cela n’indique pas du tout que ce ne soit pas la « matière », c'est-à-dire : le corps, qui pense. Mais, dans ce cas, si nous revenons à l’exemple de la maison, ce serait la maison elle-même qui se construit. Ce qui n’a aucun sens.
On peut objecter que les constructeurs de la maison sont, eux aussi, « matière »; mais, ce n’est pas une solution acceptable dans cette optique, puisque ce serait, alors, les autres « Moi », « Je » ou « Ã‰go », existants autour, qui penseraient à ma place. Ce qui n’est évidemment pas le cas (malgré certains qui ne font que répéter ce que d’autres ont pensé).
Conséquemment, ce n’est ni « mon corps » (la maison), ni les autres « matières » (constructeurs) qui m’entourent, qui pensent pour « Moi ». Descartes serait bien obligé d’avouer : « Il faut que je sois, pour pouvoir penser ».
Un seul constat de l’ensemble reste possible : c’est que le « Je » est immuable dans son « ÃŠtreté », la pensée « virtuelle » est une manifestation de ce « Je » immuable, et la matière agit sous l’influence de cette pensée « virtuelle » manifestée par le « Je » immuable dans son « ÃŠtreté ».
Curieusement, c’est exactement le mouvement successif que l’on retrouve pour produire tous nos « agissements » : Le « Moi » se mets à penser pour, ensuite, agir selon cette pensée au moyen de son corps.
Ceux qui voudraient s’appuyer sur les observations de la science n’ont qu’à considérer l’histoire de l’univers « matériel » qui a débuté au mur de Planck, c’est-à-dire Ã  10-43 secondes après le « début » de l’univers. Cette histoire de notre univers nous indique, effectivement, trois stages évolutifs et successifs de cet univers. Allons-y à rebours :
1)      L’univers matériel actuel qui débute à 10-43 secondes après le « Début ». Ce qui indique un moment précis dans le temps.
2)      Cet intervalle « immatériel » ou « virtuel »,  entre le « début » et l’univers rendu au mur de Planck, qui a duré 10-43 secondes.
3)      « L’État » (la situation) immuable intemporelle au moment « présent » de ce « tout début », source de la manifestation du « début » en question.
Aussi étonnant que cela puisse être, « l’État présent » de l’univers qui évolue continuellement, est dans la même situation que le « Moi », qui est MON « Ã‰tat présent » qui évolue continuellement. L’univers est alors un « Ã‰tat initial» en évolution exactement comme le « Moi » est un « Ã‰tat initial» en évolution. Cet « Ã‰tat » initial est  absolument « l’Êtreté » que nous recherchions plus haut.
Notre « Moi » est alors notre « ÃŠtreté »; notre « Je suis », notre « Ã‰go ». Notre pensée est une résultante de cet « ÃŠtreté » et notre corps est l’outil de la pensée pour produire nos actions  conséquentes de cette pensée.
D’où vient cet « outil »? C’est une question qui est répondue par l’histoire de l’univers. L’univers matériel actuel est issu de l’univers virtuel de l’ère de Planck. Notre « outil » a nécessairement parcouru le même itinéraire. Nous n’élaborerons pas plus sur le sujet et nous nous en tiendrons à notre « Moi ».
On constate facilement que cet « ÃŠtreté » se trouve constamment dans le « moment présent »; il y est immuable. Par contre le « moment présent » en question, devient une bulle, continuellement en mouvement dans le temps qui passe. Cette bulle du "moment présent" est ce qui entoure et contient « l’Êtreté ».
Un constat incontournable est que notre « Je », notre « Moi », notre « ÃŠtreté » reste immuable, pendant que la pensée est « successive » et que notre corps et ses actions sont passagers. Il n’y a donc que l’Êtreté qui soit « stable » par son immuabilité. D’ailleurs, même la conscience de cet « ÃŠtreté » s’enrichit constamment dans le mouvement temporel auquel elle est soumise. L’information de la conscience augmente continuellement.
Le « Je suis » est constamment « au présent », entouré de pensées en effervescences qui se succèdent, suivies par des actions passagères produites par nos corps éphémères.
Il n’y a absolument rien d’autre que ces trois choses dans l'univers:  l’Êtreté, la Virtualité et la Matière. Et comme « univers », de par sa définition, signifie « Tout ce qui est », il devient évident que tout ce qui se retrouve « hors univers » est ce qui n’est pas, c'est-à-dire : le Néant.
Reste à déterminer si le Néant peut exister.
La réponse est très simple : Le Néant ne peut pas exister puisqu’il est sa propre négation d’être.
Qu’en est-il advenu de notre question sur « l’après-vie »?
La réponse est beaucoup plus « révolutionnaire » qu’on ne pourrait s’y attendre puisque « l’Êtreté » possède une seule caractéristique. Cette caractéristique unique est : son état d’immuabilité.
Qu’est-ce que cela signifie dans les faits?
Cela signifie que « l’Êtreté », le « Moi », le « Je », est constamment emprisonné dans un « Ã©tat présent » sans subir, lui-même, aucune influence du temps. « L’êtreté » n’a, lui-même, aucun « passé », ni aucun « avenir » dans la « bulle du présent » qui le contient. « IL EST », tout simplement.
Pourquoi est-ce révolutionnaire?
Parce que le « Moi immuable», non seulement possède-t-il, maintenant, une « Après-vie », mais il possède également une « Avant-naissance ». Le « Moi » n’a pas d’âge; il vogue tout simplement depuis  les tout débuts du temps, vers la fin du temps, enfermé dans une bulle de « présent continuel ».
Vous le vivez sans vous en rendre compte, à chaque fois que vous regardez le ciel. Vous êtes le "présent" regardant le "passé". Tout ce qui vous entoure est du "passé" qui, à travers votre observation "présente", se dirige vers le "futur". Le Soleil que vous voyez est celui d'il y a huit minutes; et non celui du moment présent. Le même "facteur temps" s'applique lorsque vous regardez votre main. Ce n'est pas votre main "au présent". Seul votre "Moi", est vraiment au "présent".
Dans la réalité objective, chacun de nous est « Ce qui est » depuis toujours, tout en étant « Ce qui sera » pour toujours. Notre "Moi" est immuable.
Certains poursuivront la réflexion en se demandant : mais si je suis « Ce qui est » depuis toujours et « Ce qui sera » pour toujours, qui est Dieu?
La question est inquiétante pour plusieurs; mais l’inquiétude n’existe qu’avant d’y avoir réfléchi un tout petit peu.
Par définition Dieu est « quelque chose » d’extérieur à l’univers qui contrôle l’évolution de cet univers. Par contre, nous avons vu qu’il ne peut y avoir « d’Êtreté » hors de l’univers qui est le Néant. Est-ce à dire que Dieu n’existe pas?
Tout dépend de ce dont nous parlons.
Si Dieu est « Ce qui est » initialement, Il existe définitivement puisque « l’Êtreté » initiale existe et nous avons constaté que cet « ÃŠtreté » initial est le « Moi » avant même notre pensée.
Si Dieu est ce qui « contrôle » l’univers, alors là, nous sommes obligés d’admettre que ce « contrôle » se peut ne pas être « hors univers » car il ne pourrait pas exister. S’il existe, ce « contrôle » se trouve dans l’univers lui-même.
Le seul « contrôle » pouvant exister à l’intérieur de l’univers serait un « principe », une loi scientifique, une « Voie », un « itinéraire » qui découlerait directement de la succession évolutive de « l’ÊTRETÉ » initiale en « pensée effervescente » se traduisant en « matière active ». Autrement dit : Une « Voie » évolutive établie par l’avènement initial du temps, auquel rien ne peut échapper. La structure de ce Principe évolutif serait alors basée sur : Je suis,-je pensé,-J’agis.
C’est exactement ce que démontre la thèse de l’entropie, lorsque celle-ci se rattache à la définition de : « spécialisation de plus en plus « pointue » des moyens de survie expérimentés par l’évolution » au lieu de l’apparence superficielle d’une « course vers le chaos ».
Dieu serait alors un « Principe évolutif » issu de cette succession initiale démontrée par le « Je suis », suivit du « Je pense », enchaîné par le « J’agis ». Dieu serait alors un « Principe » conséquent à « Ce qui est »; mais là, il devient un tout autre sujet, complètement hors de « l’Êtreté initiale».
Amicalement
André Lefebvre

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