
"L'administration américaine détient les enregistrement téléphoniques de tout le monde aux Etats-Unis et la NSA les reçoit quotidiennement des mains des opérateurs en vertu d'accords confidentiels. C'est ce qui ressort", a estimé l'Australien de 41 ans. L'un des deux programmes concerne la récolte depuis 2006 des données d'appels téléphoniques aux Etats-Unis par l'opérateur Verizon, et vraisemblablement d'autres; l'autre, nommé PRISM, vise à intercepter les communications d'internautes étrangers se situant hors des Etats-Unis sur neuf grands réseaux sociaux comme Facebook.
Le président Barack Obama a défendu vendredi la légalité de ces programmes, arguant que des "compromis" entre la protection de la vie privée et les exigences de la lutte antiterroriste étaient nécessaires. A propos de la surveillance de journalistes et de personnalités par Washington, M. Assange, dont le site avait provoqué la colère des Etats-Unis en publiant des centaines de milliers de câbles diplomatiques et de dossiers classés sur les guerres en Irak et en Afghanistan, a déploré un "effondrement calamiteux du droit" américain.
Plus tôt vendredi, Julian Assange a craint que la source à l'origine des fuites sur le programme d'espionnage américain d'internet ne risque de se retrouver dans la même situation que Bradley Manning, jugé pour avoir fourni des milliers de documents secrets à WikiLeaks. Le soldat Bradley Manning comparaît actuellement devant une cour martiale, devant laquelle il est notamment poursuivi pour collusion avec l'ennemi.
L'ancien analyste du renseignement en Irak, qui a reconnu avoir divulgué 700.000 documents militaires et diplomatiques confidentiels au site WikiLeaks, encourt la prison à vie. Julian Assange s'est réfugié le 19 juin 2012 à l'ambassade équatorienne à Londres afin d'échapper à une extradition vers la Suède pour une affaire de viol, dans laquelle il clame son innocence. Il craint d'être à terme transféré vers les Etats-Unis et d'y encourir la peine de mort ou la prison à vie pour la divulgation de documents confidentiels sur WikiLeaks.
Source: 7s7
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire