Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)

lundi 30 septembre 2013

L’homme amélioré



Un homme un tant soit peu élitiste cherche à s’améliorer quotidiennement.

Intellectuellement, manuellement, spirituellement, cognitivement, bon père, bon mari, etc. Au niveau civilisationnel, donner le meilleur de soi collectivement permet de s’élever. Pour d’autres, une vision différente de la « civilisation » entraîne des implications bien divergentes.

La société « philosophique » du socialisme fabien, secte du rationalisme technicien, en est un exemple. Proche du terrifiant Institut Tavistock, elle est comme une extension transhumaniste de la Franc-Maçonnerie. Améliorer l’homme signifie le débarrasser de ses invariants anthropologiques, dont la notion de peuple (tribu, collectif, Völkisch, etc.). La territorialité est inscrite dans notre code génétique. La notion d’espace vital se révèle un matériau psychique indispensable tant chez l’animal que chez l’homme, variable selon son environnement. (1) Avec elle donc, la limite, la frontière, l’identité, la différence.

Les élites maçonniques entendent justement lutter contre cela. Exemple de programmation neuro-linguistique (PNL) : ne pas dire défense de soi, des siens, de son essence civilisationnelle, mais englober le tout sous le vocable fumeux de « racisme ». Le procédé est hypocrite et paradoxal, typique de la double pensée évoquée par Orwell. Le racisme est combattu, mais on récuse l’existence des races : il existerait donc un racisme sans race. Le mondialisme prône le métissage au nom de la diversité, alors que ce mélangisme détruit justement la diversité, car sans diversité qu’y a-t-il à métisser ?

L’abrutissement de masse reste insuffisant. L’homme peut être abusé et converti rapidement à de nouvelles idées. William Sargant, dans
Physiologie de la conversion religieuse et politique, collaborateur du programme MK-ULTRA, ami d’Ewen Cameron et grand défenseur des électrochocs, l’avait déjà analysé en 1957. Pour empêcher l’homme d’être un organisme chaotique, imprévisible, donc hors de contrôle, les mondialistes ont la bonne vieille médicalisation à la soviétique. Le DSM (Manuel diagnostique et statistique) transforme chacun de nous en simple donnée, en objet forcément atteint d’un syndrome quelconque. De nombreux enfants atteints de TDA / H (troubles de l’attention avec hyperactivité) sont jugés médicalisables de ce fait et abrutis par des gélules qui les maintiennent apathiques. (2)

La décivilisation par ces méthodes ? C’est très simple. Enracinés, nous sommes des êtres chez qui l’affect tient une place légitime et physiologiquement ancrée. Aimer les nôtres, pleurer les êtres chers disparus nous rappelle qui nous sommes et garantit un sentiment de continuité. Rester proches de ce que nous avons été à travers nos aïeux permet de perpétuer notre passé. Le DSM en a cependant décidé autrement. La première version (1968) ne définissait pas de durée de deuil ; la troisième (1980) parlait d’une durée « prolongée » ; la quatrième (1994), « si l’état dépressif lié au deuil dure plus que deux mois » ; enfin, la cinquième version, publiée le 18 mai 2013, réduit la durée à deux semaines. Si vous souffrez psychiquement plus de deux semaines suite à un deuil, vous serez médicalisable.

Quant au « racisme » ? D’après l’Institut Méditerranéen de Neuroscience Cognitive, avec des travaux dirigés par Meyer-Lindenberg, le racisme naîtrait d’une « peur sociale » et les gènes responsables se trouveraient dans notre chromosome 7. (3) Il n’est bien sûr pas donné ici de définition du racisme. Mais gageons que le chemin emprunté par les mondialistes sera le même que pour le TDA / H. Della Luna et Cioni notaient dans Neuro-Esclaves qu’avec l’avancement de la technique, les réseaux neuraux seront ciblés, stimulés et éliminés. Ils ajoutaient qu’avec un système comme Cyberknife, outil de radiochirurgie hyper-précis, il serait possible de supprimer des réseaux neuraux socialement dérangeants.

En résumé : métissé, déraciné, sans mémoire ni sentiments, sans identité, présentéiste, médicalisé et lobotomisé, obéissant, défait de tout ce qui fait de lui, biologiquement, physiologiquement, psychiquement, un être humain ordinaire, le voilà, l’homme amélioré. L’androïde Data de la série Star Trek : The Next Generation. Et heureux d’être un Gamma ou un Epsilon, comme dans Le Meilleur des Mondes du fabien transhumaniste Aldous Huxley.
A lire sur le sujet :

- Physiologie de la conversion religieuse et politique (William Sargant). Essentiellement constitué d’anecdotes rapportées. Retour également sur les expériences de Pavlov. L’auteur a participé aux recherches sur le conditionnement et la lobotomie, en y étant favorable. Il collabora également avec Ewen Cameron, l’un des pères du MK-ULTRA et du projet Blue Bird de lavage de cerveau. Titre original du livre : Battle for the mind (ce qui fait tout de suite moins neutre).

- L’homme selon le DSM. Le nouvel ordre psychatrique (Maurice Corcos). Riche en informations sur notre avenir probable dans le domaine de la médicalisation pour tous.

- La dimension cachée (Edward T. Hall). La mention faite dans le présent billet reprend des expériences rapportées dans le domaine éthologique. L’auteur est un spécialiste bien connu de l’interculturel. La fameuse dimension est la distance, qui varie selon les différentes cultures. A lire également du même auteur, Le langage silencieux, consacré cette fois aux différentes approches du temps selon les cultures. Après lecture de ces deux livres, il semble aberrant de continuer à promouvoir le multiculturalisme.
Notes :
(1) Cf. Hall (Edward T.), La dimension cachée, p.22.

(2) Maurice Corcos, dans L’homme selon le DSM, écrivait que le TDA / H s’applique à une majorité écrasante des adolescents. De 1989 à 1995, poursuivait-il, la prescription de Ritaline (une amphétamine) a augmenté de 600% aux Etats-Unis. Des troubles présentés comme continus entraînent des traitements continus voire à vie. Le Meilleur des Mondes avec à la clé le très vénal lobby pharmaceutique qui se goinfre et les mondialistes qui pourront médicaliser les dissidents. Je renvoie le lecteur à l’excellent dossier réalisé par l’incontournable revue Eléments, dans son numéro 148 : "La France malade de sa médecine".
(3)
http://www.liens-inutiles.net/2010/04/13/les-genes-du-racisme/
http://la-dissidence.org/2013/09/30/lhomme-ameliore/
Source :
Scriptoblog

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