Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)

mercredi 9 octobre 2013

Le Ponzi du Shut down


 


Depuis le début de ce shut down j'en étais à me demander ce qui véritablement pouvait causer ce cirque invraisemblable, me disant qu'il y avait par définition une cause cachée, bien éloignée du soi-disant blocage du Tea Party sur un Obama Care qui de toutes les manières ne pourrait même pas se mettre en place compte tenu des lois en vigueur dans les différents Etats Américains.(1)

Donc une fois de plus, plus le mensonge est gros, plus on y croit, ce qui semble être désormais un comportement chronique aux USA.

La première découverte a été celle de voir que les Américains n'ont plus du tout de prêteurs étrangers Il suffit pour cela de regarder leurs dernières émissions obligataires, le taux de couverture et qui a souscrit. (2) (3)

A partir du moment où il n'y a plus de prêteurs étrangers , le système de la dette et l'hégémonie du dollar sont par définition remis en question puisque les américains n'arrivent plus à écouler ces dollars en excédent, continuellement imprimés, qui finissent par provoquer des bulles totalement destructrices.
Le Dollar risquant de se rapprocher de plus en plus d'une monnaie comme celle du Zimbabwe.

Leur solution habituelle qui était de trouver un prétexte à une guerre permettant de recycler ces excédents monétaires a un peu tourné en eau de boudin avec la manière dont s'est résolu le dossier syrien.

ll existe une solution de bon sens pour remédier à ceci, la récupération du pouvoir régalien de création monétaire par l'Etat lui-même, mais les actionnaires de la FED ne peuvent par définition accepter une solution qui les priverait de tout pouvoir et de toute influence sur le politique. Donc cette solution est inenvisageable.

Il est évident que dans ce contexte d'absence totale de prêteur étranger, le dollar évolue désormais en circuit fermé entre la FED, ses actionnaires qui sont les banques et les fonds de pension US (actionnariat totalement croisé avec les banques en question) et le Trésor. Le taux officiel n'a donc plus vraiment d'importance puisque l'argent imprimé par la FED quasiment gratuitement va directement aux banques qui achètent des bons du Trésor pour les revendre dans l'instant à la FED. Le taux pratiqué devenant totalement indu puisque ces mêmes banques sont en plus contre-garanties par l'Etat américain au titre du Too Big to fail. Une manière comme une autre de ponctionner l'argent du contribuable américain au seul profit d'une caste de financiers qui détiennent tous les pouvoirs.

Pour la crédibilité du dollar et des USA, une telle information ne doit pas trop filtrer.

De plus, les Chinois et les Russes désapprouvent très officiellement depuis six mois cette politique monétaire qui déstabilise totalement les autres économies en particulier celles des Brics. L'économie Européenne n'est pas protégée du tout et la force de l'euro qui n'est rien d'autre que la variable d'ajustement du dollar reste bien le principal facteur de blocage à toute relance économique européenne et de dégradation de la compétitivité des entreprises au sein même de la zone Euro.

Mais il y a sans doute aussi une autre raison: la situation très critique des fonds de pension US, touchés à la fois par la relative montée des Taux américains (les taux des T bonds à 10 ans ont plus que doublé entre Mai et Aout , passant de 1,38% à 3% ), ce qui fait baisser la valeur des portefeuilles financiers , et la décollecte récente qui a eu lieu sur ces mêmes fonds en aout et en septembre. (4)
Le seul moyen pour les fonds de masquer cette situation étant et ayant été de faire monter les indices boursiers de manière totalement artificielle, grâce encore une fois à ces injections de liquidités incessantes de la part de la FED.

Malgré la propagande médiatique incessante des deux côtés de l'atlantique, voulant faire croire à une soi-disant reprise économique qui ne se traduit que par la montée totalement artificielle des indices, sans aucune autre réalité que ce nouveau pyramidage réalisé de plus grâce à de la pure cavalerie financière, les investisseurs ne se sont pas bousculés pour acheter les titres détenus par les banques. Il fallait donc trouver une autre raison de continuer à faire monter ces indices, tout en s'autorisant une légère consolidation afin d'attirer quelques éventuels nouveaux pigeons. Sinon, ce n'est pas l'administration américaine qui se retrouvait en cessation de paiement, mais tout le pyramidage financier américain et en particulier, tout le système de retraite et de santé !

Et c'est là où le shut down prend tout son sens. Ce cirque a fait naturellement baisser légèrement les indices américains. L'accord va sûrement être trouvé dans les heures qui viennent et au cas où les analystes l'auraient oublié, un Etat ne peut pas faire faillite s’il récupère son pouvoir régalien de création monétaire. Ce scénario n'est possible que parce qu'il l'a transféré aux banques privées.
La signature de cet accord donnera une bonne raison aux indices de toucher de nouveaux sommets, faisant ainsi semblant de retrouver une confiance perdue dans l'économie américaine.
Les fonds de pension n'auront pas à communiquer sur des baisses dramatiques de valeurs de leurs portefeuilles.
Et la colère des Chinois et des Russes devant les impressions illimitées devrait être calmée par cette menace: Si la FED arrête ses QE (Quantitative Easings) , les USA feront défaut sur leur dette.

Le dernier article d'Atlantico indique de manière assez précise les détenteurs de cette dette américaine et on pourra remarquer la forte baisse des encours chinois depuis deux ans (5).

A côté d'un Obama, un Jacob Lew (Directeur du Trésor) ou d'un Ben Bernanke, Madoff fait définitivement figure d'enfant de choeur. Et Madoff n'avait même pas de casino truqué à sa disposition (marchés financiers et boursiers, totalement manipulés par les robots et les banquiers comme le montrent la multiplicité des procès aux USA, le dernier en date concernant JP Morgan).

Et c'est avec ces gens-là que l'Europe veut nous imposer une Union Transatlantique ? On comprend pourquoi les politiques ont refusé tout débat sur le sujet.

Mon Dieu, Gardez-moi de mes amis, quand à mes ennemis je m'en charge ! (Voltaire)
Caro pour WikiStrike
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