Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)

vendredi 29 novembre 2013

Devez-vous vendre votre or pour acheter des fucki*** bitcoins ?


leadimgSURTOUT PAS ! Cest la derniere chose à faire : vous soutiendriez le systeme et bernanke, et qui vendrait une once d’or contre du vent dans une bulle ?! : autant faire des bulles de savon !! revue de presse 2013 Z@laresistance
Dans un jour pas si lointain, un bitcoin vaudra plus qu’une once d’or. Hier, la monnaie virtuelle a pour la première fois dépassé la barre des 1 000 $.
Je me souviens très bien du jour où l’or a pour la première fois franchi ce même seuil. Aux Publications Agora, nous avons fêté cela avec une bouteille de champagne et un petit pot impromptu. Pour le bitcoin, point de célébration ou de bulles. Nous sommes restés fort intrigués, perplexes, à la limite de l’inquiétude. Pour tout dire, j’imagine que nous avons touché du doigt le scepticisme des opposants à l’or quand celui-ci battait record sur record. Nous sommes aujourd’hui dans la même posture face au bitcoin. Si j’étais impolie, je dirais même “what the fuck ??“.
Commençons par le commencement, et donc par une rapide définition de ce qu’est le bitcoin. Cette monnaie virtuelle a été inventée en 2008 par Satoshi Nakamoto, un développeur dont on ne sait rien, à part qu’il a inventé le bitcoin. Autant dire que derrière ce nom peut se cacher une ou plusieurs personnes, voire une société. Mais nous n’en savons pas plus.
Une monnaie finie
Il repose sur un algorithme extrêmement compliqué — une mine virtuelle. En décryptant cet algoryhtme, vous — du moins si vous avez un ordinateur capable de soutenir de telles puissances de calcul — pouvez extraire des bitcoins de la mine, et les revendre. Les algorithmes à résoudre deviennent automatiquement de plus en plus complexes, ce qui permet de maîtriser la quantité et le rythme de mise sur le marché des bitcoins.
Et c’est là un des principaux atouts du bitcoin, notamment pour ceux qui ne font confiance ni aux banques centrales ni aux monnaies fiducaires. Le bitcoin n’est régulé que par ses créateurs et ensuite par le marché. En effet, le nombre de bitcoins qui sera à terme mis en circulation a été fixé dès son origine, à 21 millions. Cette limite devrait normalement être atteinte en 2140 alors qu’il existe déjà aujourd’hui d’un peu moins de 12 millions de bitcoins en circulation. Pensez à la différence avec le dollar qui sort sans discontinuer et sans limite de la planche à billets de la Fed.
Evidemment, cela ne l’empêche pas d’être la victime de contrefaçons ou de vols, mais au moins ces activités de manipulation de la monnaie ne sont pas légales, organisées par les banques centrales…
Les réseaux parallèles du bitcoin
Autre avantage du bitcoin : il échappe au réseau classique de contrôle et de distribution des monnaies. Non seulement parce qu’il est dématérialisé (pas de frais de stockage ou de transport) mais aussi par ce qu’il n’est soumis à aucun frais de change ou de transfert d’argent. En outre, il peut difficilement être interdit ou confisqué (contrairement à l’or physique qui a déjà fait localement et ponctuellement l’objet de telles mesures).
Le revers de la médaille est que certains soupçonnent la monnaie virtuelle d’être passée du côté obscur et de servir à financer le “darknet”, l’Internet profond qui comprend, entre autres, des sites comme Silkroad, l’eBay de la drogue et des armes ou encore toute une série de trafics et d’activités illégales.
C’est ce qui a conduit les autorités américaines à s’intéresser de près au bitcoin. Le département américain de la Justice, le FBI et la Fed ont été auditionnés par le Congrès sur le sujet et plusieurs enquêtes ont été menées. Des auditions qui sont loin d’avoir été complètement défavorables à la monnaie virtuelle.
“Le département de la Justice reconnaît que de nombreux systèmes de monnaie virtuelle offrent des services financiers légitimes et pourraient potentiellement contribuer à un commerce mondial plus efficace”, a déclaré un représentant dudit département.
Pour Ben Bernanke : “s’il est vrai que les monnaies virtuelles représentent des risques en matière de blanchiment, il y a des usages pour lesquelles elles présentent des perspectives prometteuses à long terme”.
L’application de la loi de l’offre et de la demande
Enfin, ce qui plaît vraiment aux plus libéraux, est que la valeur du bitcoin est par essence fixée par le marché. La toute puissance du marché et de la loi de l’offre et de la demande en action. Conclusion, le cours du bitcoin est passé de 12 $ et des brouettes en décembre 2012 à plus de 1 000 $ aujourd’hui. Soit 8 233% en un moins d’un an. Quand je m’étais intéressée pour la première fois au bitcoin dans la Quotidienne, en avril dernier, le bitcoin ne valait encore que 140 $.
La première raison à cette envolée est l’explosion de la demande. Le cours du bitcoin évolue en effet selon le prix que les acheteurs potentiels sont prêt à y mettre. Alors forcément, pour ceux qui critiquent le système des monnaies fiduciaires, le bitcoin est une alternative attrayante.
Toutes les monnaies intangibles ne sont pas fiduciaires, comme le prouve le bitcoin. Fiduciaire désigne une monnaie que l’on déclare avoir de la valeur simplement parce que l’Etat le décide (du latin fiducia, confiance). Le bitcoin n’est rien de ce genre. Il ne repose que sur une valeur subjective, c’est-à-dire une valeur qui lui est attribuée par des individus volontaires qui, après avoir évalué ses caractéristiques, déterminent son utilité comme moyen d’échange dans un contexte donné (un contexte numérique par exemple). C’est l’exact opposé de la valeur par décret… par coercition… par violence. C’est la valeur par une détermination de marché volontaire“, expliquait par exemple mon collègue américain Joel Bowman hier dans La Chronique Agora.
Evidemment il serait illusoire de tirer du cas particulier du bitcoin des réflexions d’ordre général sur le fonctionnement du marché autorégulé… mais je ne peux m’empêcher de m’interroger sur l’engouement actuel pour le bitcoin.
Que se cache-t-il derrière la flambée du cours ? La réponse la plus évidente est qu’elle est à l’aune de la méfiance qui s’installe envers les monnaies fiduciaires en général et le dollar en particulier.
Mais la méfiance n’exclut par la spéculation la plus pure, et l’emballement. Et c’est là le principal danger du bitcoin actuellement, comme le rappelait Simone Wapler dans sa Stratégie :
Le bitcoin, cette monnaie virtuelle, est un pur indice de spéculation. Les gens achètent du bitcoin uniquement parce que c’est une monnaie en quantité finie, contrairement à toutes les autres monnaies existantes. Mais c’est une monnaie sans aucune valeur intrinsèque, comme toutes les autres monnaies existantes.
Le seul motif pour acquérir des bitcoins est de spéculer sur le fait que de plus en plus de gens en voudront pour l’échanger contre leur monnaie qui se dévalorise et perd de son pouvoir d’achat. Le bitcoin est une pyramide de Ponzi puisqu’il faut qu’il y ait toujours plus d’entrants pour qu’elle s’apprécie contre d’autres monnaies“.
De l’utilité du bitcoin
Quelle est l’utilité du bitcoin ? Devez-vous vous précipiter sur un des nombreux sites qui en proposent l’achat et en remplir vos comptes virtuels ?
Dérégulé, échappant aux habituels frais bancaires, reconnus par de plus en plus de pays ou de sites marchands, le bitcoin — comme protocole d’échange entre monnaies (pour échanger, par exemple, des dollars en euros en passant par le bitcoin) ou encore comme une monnaie virtuelle– est utile. C’est une méthode de paiement alternative comme il s’en développe de plus en plus. Pas de problèmes avec cela, le bitcoin peut même vous être précieux dans les cas de blocage, même partiel, des comptes bancaires.
Mais comme protection contre les dérives monétaires des banques centrales ou pure objet de spéculation, alors là, prudence. Comme le rappelle Simone, le bitcoin n’a aucune valeur intrinsèque contrairement à — je suis sûre que vous me voyez venir — l’or. Le métal jaune a une utilité industrielle et des utilisations multiples (même si cette utilité peut évidemment être contestée). Pour le bitcoin comme pour l’or, la part de la spéculation est indéniable et fait une grande partie de leur cours. Mais au moins l’or est tangible.
Comme je l’expliquais dans l’Inside Agora de la semaine dernière : admettons que l’or et le bitcoin sont des veaux d’or… Personnellement, je préfère un veau d’or en or, qu’un veau d’or… virtuel.
Ce qui ne veut pas dire que le bitcoin n’a aucune utilité : je vous propose de l’utiliser comme indicateur de la méfiance engendrée par le dollar. Et donc des risques réels d’inflation.
Et à plus de 1 000 $ le bitcoin, il est évident que le dollar souffre des excès de la Fed.
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Les conséquences de cet effondrement pourraient faire passer la crise de 2008 pour une partie de plaisir alors : mieux vaut prendre vos précautions dès aujourd'hui...]
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