Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)

vendredi 3 janvier 2014

LA VÉRITÉ – Les théories, folles et moins folles, sur l’exécution de l’oncle de Kim Jong-un

Aujourd'hui deux canulars me passent sous le nez.
J'adore être informé et je n'ai pas toujours le temps de vérifier mes sources alors je vous laisse juge si une information est véridique ou non. Plusieurs informations sur le web peuvent s'insinuer comme une traînée de poudre et faire un tapage médiatique en circulant à travers la blogosphère.
 Souvent Plus le mensonge est gros, et plus les gens y croient
Alors, j'aime bien rectifier le tir quand je peux.

Lorraine


La Corée du Nord pourrait être élue pays produisant le plus d'histoires et de rumeurs virales sur Internet – dont ce blog se fait régulièrement l'écho.
Dernier feuilleton en date : l'exécution de Jang Song-taek, l'oncle de l'actuel dictateur, Kim Jung-un, dont les conditions de la mise à l'écart, puis de la mort, restent obscures.
Vendredi, le site Asiareport a expliqué avoir eu les détails de son exécution. Jang aurait été non pas fusillé, mais dévoré par 120 chiens de chasse affamés. Une information qui n'est encore qu'une rumeur – déjà largement désamorcée par The Washington Post – comme il en a été diffusé bien d'autres pour expliquer la suppression de cet indésirable du pouvoir nord-coréen.

WOOHAE CHO/AFP
  • Le traître
C'est la raison officielle, et la moins claire, de son élimination. Jang Song-taek a été exécuté parce qu'il était un "traître à la nation". Dans la dépêche annonçant sa mort, l'agence nord-coréenne KCNA expliquait qu'il avait "perpétré des actes factieux contre le parti et des actes contre-révolutionnaires afin de renverser la direction [du] parti, de l'Etat et du système socialiste". Bref, tenter de se faire calife à la place du calife. Et ça, Kim n'en veut pas. Pas content, il limoge son oncle. Et à la fin, Jang meurt.
  • L'infidèle
L'une des raisons avancées pendant son procès concerne les mains de Jang. Il semblerait que celles-ci aient manqué de ferveur au moment d'applaudir un discours de son neveu. Kim y aurait vu un signe de défiance. D'autant que certains des proches de son oncle auraient tenté de fuir le pays et demandé asile en Chine. Et à la fin, Jang meurt.
  • Le débauché
Pendant son procès, Jang Song-thaek a également été accusé d'usage de drogue, rappelle Euronews, citant l'agence officielle KCNA. "Drogué comme la moitié des Nord-Coréens", nous répondrez-vous, depuis que le Wall Street Journal a révélé l'importance de la consommation de méthamphétamine dans le pays. Mais à la fin, Jang meurt quand même
  • L'adversaire
Dès qu'il a été écarté du pouvoir, et avant l'annonce de son exécution, les services secrets sud-coréens (NIS) n'avaient qu'un mot à la bouche : "purge". Et ils ont des indices. "Quarante personnes ont été exécutées publiquement depuis le début de l'année", indique le NIS au site Korea Joogang Daily. "Ce sont des signes qui montrent la volonté de Kim Jong-un de consolider son pouvoir", écrit le site sud-coréen en langue anglaise. D'autant, ajoute-t-il, que deux de ses proches collaborateurs ont été exécutés avant lui. L'étau se resserre sur Jang, qui fait partie d'une vieille garde pouvant se révéler embarrassante pour celui qui n'est au pouvoir que depuis deux ans. Quatre autres dirigeants ont été ainsi exécutés. Kim se tourne en décembre vers son oncle. Et à la fin, Jang meurt.
  • L'ivrogne
Cette fois, c'est Kim lui-même qui aurait déraillé. La décision d'éliminer les deux proches collaborateurs de son oncle (cf le premier paragraphe de cette collection de rumeurs), qui a rendu "inévitable" l'exécution de Jang, aurait été prise sous l'emprise de l'alcool selon la presse japonaise. Les deux individus avaient agacé Kim en mettant en cause sa décision de mettre un marché dans les mains de l'armée. E à l f, J m.
  • L'amant dans le placard
C'est la rumeur romantique. Jang aurait eu une liaison avec Ri Sol-ju, la première dame nord-coréenne. Pas uniquement pour profiter de ses charmes, mais également pour tenter de la manipuler afin de prendre le pouvoir. Scénario qualifié d'"absurde" selon un dissident du régime, le pianiste Kim Cheol-woong. Selon lui, "quiconque ne faisant pas partie de la famille et qui est soupçonné de vouloir renforcer son pouvoir est éliminé de manière impitoyable". De fait, c'est ce qui pourrait s'être passé. Et donc, à la fin, Jang meurt.
  • L'ami des Chinois
Rapidement après sa mort, ce sont des raisons économiques sur fond de sinophilie qui ont été avancées pour expliquer l'élimination de Jang. L'oncle du dictateur aurait en effet développé des liens un peu trop forts avec l'effrayant voisin chinois, rappelle Asia Reports. Il a d'abord été soupçonné de vendre à peu de frais du charbon à la Chine, ainsi que des métaux précieux comme de l'or. The New York Times détaillait en décembre une "exécution enracinée dans une querelle commerciale", impliquant, en plus du charbon, des palourdes et des crabes, les marchés nord-coréens "les plus lucratifs".
Jang aurait en effet pris le contrôle d'une zone de pêche de ces fruits de mer et de leur commerce, qui appartenaient jusque-là à l'armée. Kim lui aurait demandé de la lui restituer. Jang aurait refusé. Et à la fin, Jang meurt.
vu ici

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