1) Les 100 personnes les plus riches
possèdent plus que les 3.5 milliards de personnes les plus pauvres.
Donc quand on explique qu' »on ne peut pas acceuillir toute la misère du
monde », c’est TOUT sauf une question de moyens.
2) Les immigrés rapportent plus à
l’Europe qu’ils ne « coûtent ». Donc leur criminalisation et leur
diabolisation est un choix politique et NON une question de
« rationalité économique ».
3) « On ne peut pas accueillir toute la
misère du monde », mais on oublie de dire que dans une partie des
situations politiques et économiques qui poussent des êtres humains à
quitter leur terre et leur famille, nous avons souvent une part lourde
de responsabilité.
Les migrants ne se sont PAS réveillés un
matin, de manière spontanée en se disant: « Tiens, si on allait en
Europe, histoire d’être traités comme si notre vie ne valait rien? » On a
souvent provoqué les conditions de leur départ et de leur détresse.
4) On veut la libre circulation des
marchandises, la libre circulation des capitaux, mais pas celle des
êtres humains. On veut pouvoir concurrencer les Africains CHEZ EUX en
leur vendant NOS produits et NOS légumes sous pesticides, dopés par NOS
subventions, tout en leur interdisant de nous concurrencer ICI par leur
travail. En fait, ce qu’on leur propose, c’est une prison à ciel ouvert
dont NOUS sommes les gardiens.
5) Pour une année donnée (disons 2013),
la somme des aides alimentaires aux pays du Sud est de 50 milliards.
Pour la même année, les intérêts de la dette payée aux pays du Nord est
de 500 Milliards. Donc en gros, je te donne 1 en « charité » et je te
prend 10 en intérêts. En fait, si nous finançons la « misère de leur
monde », c’est qu’ils financent la richesse du notre.
6) Qu’ils soient migrants, réfugiés,
illégaux ou autorisés, les hommes et les femmes qui sont parqués comme
des animaux dans des camps ou refoulés aux frontières sont des êtres
humains (c’est dramatique de devoir le rappeler) et, à ce titre, ont des
DROITS. Il s’agirait de commencer à en prendre conscience plutôt que de
les traiter comme des criminels.
7) Certains ont fuit la guerre,
l’extrême pauvreté, traversé la mer dans des barques de fortune, résisté
aux pires injustices, porté leurs enfants sur le dos sur des distances
qui défient l’entendement, subi des épreuves qu’aucun (e) d’entre nous
ne pourrait endurer.
Ils ne sont PAS « la misère du monde », ils sont l’honneur de l’humanité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire