Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)
dimanche 27 octobre 2013
Signes des temps : au Kenya, les auteurs d'un viol collectif condamnés à tondre la pelouse
Aussi étrange que cela puisse paraitre, au Kenya, le viol des enfants n'est pas une perversion mais une coutume tolérée par les autorités.
Les défenseurs kényans des droits de l'homme sont vent debout contre les autorités locales qui ont condamné en juin dernier les six auteurs d'un viol collectif perpétré sur une adolescente de 16 ans à une très faible peine d'intérêt général. Ils ont simplement été obligés de tondre la pelouse d'un commissariat avant d'être relâchés.
Cette peine apparaît en effet bien dérisoire comparée au calvaire qu'a subi la jeune Kényane, aujourd'hui paralysée et souffrant d'une fistule obstétricale. La scène s'était déroulée dans le village de Tingolo, dans l'ouest du pays, près de la frontière ougandaise, alors que l'adolescente rentrait des funérailles de son grand-père. Elle avait été jetée dans une fosse de six mètres de profondeur servant de latrines après avoir été abusée sexuellement par chacun des six hommes.
«Liz n'est malheureusement pas la première victime de viol, mais cette affaire est l'occasion de rassembler nos efforts, d'exprimer notre solidarité et notre indignation et de demander des explications publiques ainsi que la fin d'une culture de la violence et de l'impunité qui sont devenues la norme», explique une membre de Femnet, Nebila Abdulmelik, dans le quotidien kényan Daily Nation. Selon une étude de 2009, 68% des femmes et 54% des hommes kényans ont été victimes d'agression sexuelle.
L'inspection assure avoir ordonné de nouvelles arrestations
Signe de l'impunité qui règne dans le pays, les violeurs se seraient rendus chez l'adolescente après avoir commis leur crime pour narguer sa famille, rapporte Avaaz. Ce sont les villageois qui ont trouvé la jeune fille dans la fosse et ont rapporté le crime à la police locale. Cette dernière a enregistré la plainte comme une simple «agression». Dans la foulée, les auteurs ont été interpellés et condamnés couper de l'herbe avant de retrouver la liberté.
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