http://fr.canoe.ca/artdevivre/ellelui/nouvelles/archives/2013/04/20130416-152928.html

Lorsqu’on est fier, qu’on connaît ses limites et qu’on se respecte soi-même, cela ne devrait pas être considéré comme de l’orgueil mal placé ou de la vantardise. Le «bon» orgueilleux profitera d’un échec ou d’une rupture pour redoubler d’ardeur et prouver à celui qui n’a pas cru en lui qu’il a fait une grave erreur.
L’orgueil revêt plutôt ici l’habit du dépassement de soi et ouvre la porte à notre ambition.
En amour, c’est souvent l’envie de mettre du piquant dans notre vie de couple qui réveille notre côté orgueilleux. On désire rester une source de défi pour l’autre afin de maintenir le désir, on fait preuve d’assurance et on aime les émotions fortes par peur de la routine, ce qui assure des journées tout sauf monotones.
On confond souvent jalousie et orgueil. Pourtant, ce sont deux vices diamétralement opposés. Si la personne jalouse l’est généralement par manque de confiance en elle, celle blessée dans son orgueil ne peut simplement pas concevoir que sa douce moitié ait cru un instant qu’il lui était possible de trouver mieux qu’elle. C’est son ego qui est ébranlé et non sa confiance en elle.
De la fierté mal placée
«L’orgueil est le péché capital qui donne le sentiment d’être plus important et plus méritant que les autres, de ne rien devoir à personne.» On le montre même du doigt comme LE péché duquel découlent les six autres.
«L’orgueilleux se surestime et peut se sentir persécuté. Il utilise la projection comme un mécanisme de défense face aux situations sur lesquelles il n’a aucun contrôle. Il n’apprend pas de ses erreurs, car il est convaincu de n’en commettre aucune», explique Élisabeth Calmès, titulaire d’une maîtrise en psychologie de l’Université de Provence, à Aix-en-Provence.
Si l’orgueil est l’inverse de la fierté, ils sont pourtant intimement liés. Lorsqu’on a de la difficulté à dire «pardon» ou «j’ai eu tort», qu’on est intransigeant, qu’on a du mal à donner raison à l’autre et qu’on doit même ravaler son orgueil pour dire «je t’aime», il y a fort à parier que notre (trop) grande fierté nous a transformé en orgueilleux. Pas facile à vivre au quotidien au sein de son couple, aussi amoureux soit-il.
L’orgueil... au lit Au lit, l’orgueil peut aussi prendre le dessus sur les sentiments et les comportements. L’orgueilleux ne pourrait pas supporter ne pas être à la hauteur lors d’ébats amoureux. Il doit «livrer la marchandise» et donner son maximum tout en donnant l’impression à l’autre de tout faire aussi bien de façon naturelle. Ne pas être le «meilleur coup» de son partenaire lui déplairait au plus haut point, car l’orgueilleux cherche à se valoriser de toutes les manières possibles, et surtout en amour. Il doit aussi prendre le contrôle, totalement ou en grande partie, de ce qui se déroule sous les couvertures. L’orgueilleux choisit les mouvements et les caresses dont il a envie et refuse tout ce qui ne le fait pas «triper». Certaines positions sexuelles évocatrices lui donnant une impression de soumission seront carrément exclues de son langage sexuel (on ne se met pas à genoux devant son partenaire, on refuse de se laisser agripper par les cheveux et on ne permet pas de se faire prendre par-derrière, par exemple). Bref, dans la vie comme au lit, le quotidien partagé avec un orgueilleux n’est pas simple.
L’orgueil du couple Vous est-il déjà arrivé d’être fier, à deux? De croire que votre couple — chanceux que vous êtes! — était différent de celui des autres? C’est ce qu’on appelle l’orgueil du couple. On se croit au-dessus de tout, on s’imagine qu’on réussira là où les autres couples que nous connaissons ont échoué. Orgueilleux, sommes-nous pour autant heureux?
Et qu’arrive-t-il lorsqu’on se rend compte que, comme tous les autres couples du monde, nous sommes vulnérables et loin d’être invincibles? En mettant notre orgueil de côté en tant que couple et en nous donnant le droit d’être imparfaits, nous serons beaucoup plus heureux à deux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire