Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)
samedi 23 juillet 2016
L’amour selon Scott Peck (« le chemin le moins fréquenté »)
J'ai vécu l’expérience de l’amour avec un être exceptionnel.
La chaleur, le plaisir, l’échange, l’amitié, la joie, la tendresse, la complicité, l’admiration se retrouvaient dans le regard que je lui portais.
Je ne peux le comprendre et aucune explication rationnelle ne m’apportera des réponses, mais il était présent.
Je ne sais si c’était un coup de foudre ou un coup de tonnerre, mais je le vivais dans tout mon corps et mon âme.
Je l’acceptais, j’en redemandais et je rends grâce à la vie de m'avoir donné ce bonheur dans la soixantaine de ma vie même s'il n'a duré que quelques instants.
Ce nuage rose ou bleu s’est estompé, mais au moins je l'ai vécu et je n’en ai aucun regret.
Lorraine
https://bonheuretamour.wordpress.com/2012/05/12/lamour-selon-scott-peck-le-chemin-le-moins-frequente/
Cet auteur considère que l’amour est ce qui motive et dynamise la discipline indispensable à l’évolution spirituelle. Il définit l’amour comme la volonté de se dépasser dans le but de nourrir sa propre évolution spirituelle ou celle de quelqu’un d’autre. et qu’il est impossible de faire évoluer autrui sans évoluer spirituellement soi-même. Pour l’auteur, » tomber amoureux « est une expérience temporaire car tôt au tard la passion s’éteint.
A nouveau, les amoureux sont des individus séparés et c’est à ce moment là qu’ils vont soit dissoudre les liens qui les unissaient, soit commencer le travail du véritable amour ; celui-ci n’est pas dans le sentiment, mais dans la volonté d’agir toujours avec bienveillance envers l’autre. Cet amour-là est durable contrairement à la passion.
Le mythe de l’amour romantique apparaît à l’auteur comme un affreux mensonge.
C’est la différence entre l’expérience des sommets, lorsqu’on tombe amoureux, et ce que Abraham Maslow appelle l’expérience du plateau. La cime n’est pas aperçue furtivement, puis perdue de vue, elle est atteinte pour toujours. L’auteur lie toujours le mysticisme à la faculté orgastique.
Le Nirvana ou la véritable évolution spirituelle ne peuvent être atteints que par la pratique continuelle de l’amour véritable. On ne peut vraiment que 2 être s’aiment que s’ils sont capables de vivre l’un sans l’autre et choisissent néanmoins de vivre ensemble. La seule façon de s’assurer l’amour c’est d’être digne d’amour. Et ce but ne peut pas être atteint lorsque l’objectif de notre existence est d’être aimé.
L’amour implique un changement de l’individu mais le sens d’un dépassement plutôt que celui d’un sacrifice. L’amour élargit le moi et le remplit plutôt qu’il ne le vide.
L’amour est en même temps égoïste et généreux. Dans le cas de l’amour véritable, le but est le but est toujours l’évolution spirituelle. Pour l’auteur, l’amour n’est pas un sentiment c’est une action. L’amour véritable en revanche implique l’engagement et la sagesse.
L’amour est donc TOUJOURS une forme de travail ou une forme de courage ayant pour but l’évolution spirituelle – il n’y a pas d’exception. Si une action n’est ni du travail ni du courage, ce n’est pas un acte d’amour. L’un des principaux aspects que peut prendre l’acte d’amour est l’attention ; être attentif à l’autre est une façon de l’aimer – il faut pour cela mettre entre parenthèses de façon temporaire ses préjugés, ses références, ses désirs pour comprendre de l’intérieur le monde de son interlocuteur. L’acte d’amour exige de réagir contre la paresse et la peur.
Les formes les plus élevées de l’amour sont inévitablement de libres choix et non des actes de conformisme. C’est notre sens de responsabilité qui nous permet de réussir la transition entre l’amour fou et l’amour véritable. Les enfants ne peuvent évoluer vers une maturité psychologique dans une atmosphère où l’imprévisible domine et où ils sont hantés par la peur d’être abandonnés. Les couples ne peuvent pas résoudre sainement les problèmes universels du mariage sans avoir la sécurité de savoir que l’affrontement de ces problèmes ne les détruira pas.
L’auteur parle ensuite des confrontations incontournables dans les couples. Il définit deux façons de se confronter à l’autre ; la 1ère est celle de l’arrogance : j’ai raison et tu as tort, la 2ème est celle de l’humilité. Des époux qui s’aiment doivent pouvoir s’affronter pour l’évolution spirituelle des deux partenaires. La confrontation provoquée avec amour fait partie intégrante de toutes les relations humaines réussies et importantes. C’est seulement avec l’humilité de l’amour que les humains peuvent oser faire ceci.
Il faut choisir qui on veut aimer véritablement, la capacité du récepteur potentiel de cet amour à répondre par l’évolution spirituelle est un élément de ce choix. L’une des caractéristiques principales du véritable amour consiste à maintenir et encourager la distinction entre nous-même et l’autre. Les grandes unions ne peuvent être construites entre des êtres terrifiés par la solitude et qui cherchent à se fondre dans le mariage.
L’amour est le principal ingrédient nécessaire à la réussite psychothérapique ; la volonté qu’a le thérapeute de se dépasser dans le but d’alimenter l’évolution spirituelle de son patient. La qualité des thérapeutes efficaces est la chaleur humaine et leur capacité à communiquer ; s’ils ne peuvent pas aimer véritablement leur patient, la guérison profonde n’aura pas lieu. En fait, toute relation de véritable amour est une relation de psychothérapie mutuelle.
Tentative de définition : « aimer, c’est désirer faire grandir l’autre », donc ;
Aimer, c’est vouloir : volonté implique énergie, effort, constance,… Voilà qui tranche avec la vision de l’amour dans notre culture, qui se gargarise de romantisme : livres et films entretiennent cette vision d’un amour naturel et passionnel . Mais on voit bien que ça ne va pas de soi et qu’aimer exige des efforts.
Aimer, c’est faire grandir l’autre ; une personne qui aime se consacre au développement et à l’épanouissement de l’autre. Il y a ici à la fois un gain et un don ; n’ayons pas honte de voir l’amour sous l’angle du gain. Si l’autre grandit, alors il est mieux à même de me faire grandir à mon tour, c’est une sorte de cercle vertueux.
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