Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)

lundi 20 juin 2011

Le Canada place forte du jeu vidéo


Le 20 juin 2011 par Patrice Desmedt
Jeu vidéo
© cc Rebecca Pollard
Le jeu vidéo reste une des industries fortes du Canada. En progression de 11 % par an ces deux dernières années, elle devrait flirter avec les 17 % de croissance l’année prochaine. Etat des lieux sur place par notre envoyé spécial.
Le Canada devient-il LE pays du jeu vidéo ? Peut-être. Cette industrie a pesé quelque 1,4 milliard de dollars (environ 1,28 milliard d’euros) en 2010. En croissance de 11 % par ans depuis deux ans, elle emploie 16 000 personnes. En plein boom, la progression devrait être de 17 % pour 2011 et 2012.


Au départ de cette réussite, une politique fiscale particulièrement incitative, sous la forme de fortes réductions d’impôts. Les petits éditeurs canadiens, nés il y a une trentaine d’années, ont donc été rejoints pendant la décennie 90 par de grands noms du secteur, le français
Ubisoft à Montréal et l’américain Electronic Arts à Vancouver.

Autour de ces deux grands studios se sont créés d’autres éditeurs, pour former des pôles particulièrement actifs. "
Montréal a un positionnement de ville créative, analyse Carole Deniger, associée conseil au cabinet Secor. Des réseaux multidisciplinaires se sont créés, avec des liens entre le jeu, la création culturelle, la musique. Les jeunes qui travaillent chez les différents éditeurs s’y rencontrent, échangent. Ils ne se voient pas comme des concurrents. Tout cela favorise la créativité". Dans le même temps, les pouvoirs publics poursuivaient une politique active de prospection. La structure "Montréal International" dispose ainsi de personnes spécialisées dans le jeu vidéo, pour continuer à attirer de nouvelles entreprises.

Aujourd’hui, le Canada compte 347 sociétés dans le jeu vidéo, avec une moyenne de 45 employés par entreprise, une moyenne qui cache bien sûr des disparités. Dans le détail, le Canada compte 42 grands studios, avec une moyenne de plus de 220 employés, dont la plupart sont installées au Québec, 57 de taille moyenne (67 employés), 148 petits (16 employés) et une centaine de
"micro studios" qui emploient en moyenne 3 personnes. Des start-up naissantes, mais également des développeurs indépendants, très expérimentés, qui ont préféré quitter la grande entreprise qui les employait pour voler de leurs propres ailes, et profiter de la vague des "jeux jetables", pour consoles et PC, téléchargeables pour moins de 15 euros. Ces jeux, on y joue quelques semaines avant de passer à une autre. Mais leur développement a été réalisé rapidement par une seule personne et leur diffusion n’a demandé aucun investissement.

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