Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)

mardi 14 juin 2011

Le corps du désir est à l'origine de toutes nos actions bonnes ou mauvaises



Le corps du désir est à l'origine de toutes nos actions bonnes ou mauvaises ou indifférentes; c'est la raison pour laquelle les philosophes orientaux enseignent à leurs disciples qu'il faut tuer le désir et s'abstenir, autant que possible, de toute action, quelle qu'elle soit, afin d'échapper à l'enchaînement des existences successives.

Mais cette impétuosité qui est un grand danger lorsqu'elle a la haute main sur nous peut aussi bien, sous notre direction, être utilisée avec efficacité pour servir. Il ne nous viendrait pas à l'idée de supprimer le tranchant d'un couteau; nous ne pourrions plus nous en servir pour couper. Le tempérament de notre corps du désir a besoin d'être maîtrisé, mais non détruit, car le pouvoir dynamique du mouvement et de l'action dans les mondes invisibles est emmagasiné dans ce véhicule, et à moins que celui-ci ne soit maintenu dans son intégrité, nous ne pouvons pas plus espérer rester maîtres de nous-mêmes dans ces mondes qu'un navire désemparé ne pourrait lutter contre l'océan. Il existe des sociétés dont les méthodes de développement sont négatives; un de leurs premiers exercices consiste à rester bouche bée,
la mâchoire pendante, pour se rendre parfaitement négatif.
Toute personne se laissant entraîner, par de tels procédés, du monde physique vers les mondes spirituels, s'y trouvera
comme une épave sur l'océan, projeté de côté et d'autre par les vagues, à la merci de tous les courantsDe plus il existe dans les mondes hyperphysiques aussi bien que sur la terre, des êtres nullement bienveillants, prêts à prendre avantage sur tous ceux qui s'aventurent dans leur domaine sans être complètement préparés à se protéger contre eux.
Nous pouvons ainsi nous rendre compte à quel point il importe d'assujettir préalablement ici, dans le monde
physique, nos désirs à la volonté de l'esprit, de maîtriser notre corps du désir et de le discipliner, avant de chercher à pénétrer dans les mondes supérieurs. Ici-bas, incorporé au corps dense, qui l'entrave dans une certaine mesure, il ne peut nous faire aller de côté et d'autre aussi facilement que lorsqu'il est dégagé de sa prison physique.

D'ailleurs, même l'assujettissement du corps du désir, quelque ardue qu'en soit la réalisation, ne peut servir à nous rendre conscients dans les mondes invisibles. En effet, le corps du désir n'a pas encore évolué au point de pouvoir servir d'instrument efficace; chez la plupart des gens, c'est un nuage informe et il n'a que quelques tourbillons comme centres
sensoriels ou centres de conscience, insuffisamment développés pour être utilisables sans
une aide complémentaire.
Avant de pouvoir s'en servir dans les envolées de l'âme, il est donc nécessaire de travailler et d'exercer le corps vital. Ce véhicule composé, comme nous le savons, de quatre éthers, nous permet de mouvoir le plus dense de nos véhicules, le corps physique, généralement considéré comme l'homme complet. Les éthers chimiques et vitaux forment la matrice du corps physique, dont chaque molécule est enchâssée dans un réseau éthérique, lequel l'interpénètre et lui infuse la vie. C'est au moyen de ces deux éthers que s'accomplissent les fonctions vitales telles que la respiration, et la densité et la consistance
de ces matrices d'éther déterminent l'état de la santé.

Quant à la partie du corps vital formée des deux éthers supérieurs, les éthers-lumière et réflecteurs, elle constitue ce que nous appelons le corps de l'âme, plus étroitement lié au corps du désir et à l'intellect, et aussi plus sensible à l'influence de l'esprit que les deux éthers inférieurs. Le corps de l'âme est le véhicule de l'intelligence, c'est lui qui fait de
l'homme ce qu'il est. Nos observations, nos aspirations, notre moralité sont dues au travail de l'esprit dans ces deux éthers supérieurs, lesquels deviennent plus ou moins lumineux selon la nature de notre caractère et de nos habitudes.
Beaucoup de gens associent la spiritualité à une grande démonstration de sensibilité émotive;  cette idée n'a, en fait, aucun fondement puisqu'une telle spiritualité, développée par la nature émotionnelle du corps du désir est éminemment instable. Ainsi envisagée, elle n'est qu'une simple variante de celle que produisent les assemblées dites de "Réveil", où l'émotivité, portée à un très haut degré, pousse à un grand étalage de ferveur religieuse, mais cette ferveur, dépourvue d'une base réelle, va bientôt s'épuisant et laisse le fidèle exactement à son point de départ, au grand désappointement des prédicateurs et autres zélateurs de ce genre de réunions. Pourraientils d'ailleurs s'attendre à autre chose? Ils se mettent en route pour sauver des âmes; le son du tambour et des fifres, les chants rythmés, les appels faits d'une voix tout à tour fort et doucement harmonieux forment un ensemble dont l'effet sur le corps du désir est
comparable à celui d'une tempête qui soulève la mer en furie, puis s'abat sur le néant de leur foi....

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