Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)

mercredi 19 octobre 2011

Commission d'enquête sur la construction


«Une vraie arnaque»


 «Une vraie arnaque»
Crédit photo : Archives Agence QMI
TVA Nouvelles
«Jean Charest a bricolé une vraie arnaque, une patante», a lancé Pauline Marois quelques minutes après l'annonce de Jean Charest sur la tenue d'une commission d'enquête sur la collusion dans l'industrie de la construction.
Pauline Marois n'a pas attendu longtemps avant de commenter l'annonce d'une commission d'enquête, qu'elle juge nettement insuffisante.
Elle a déclaré que Jean Charest n'a pas créé une véritable commission d'enquête publique. «Dans une vraie commission d'enquête, les témoins sont contraints de témoigner. Ce qu'a bricolé Jean Charest, aura moins de pouvoir qu'un coroner, moins de pouvoir qu'une commission parlementaire.»
«Quant aux arguments avancés par le premier ministre, ils sont en contradiction avec les faits, comme l'a montré la commission Gomery», ajoute-t-elle.
Le Québec vit une crise d'état depuis deux ans, estime Mme Marois. «Cette situation exige que tous les partis politiques mettent l'intérêt public au-dessus de toute autre considération».
«Nous sommes d'accord de mettre les questions partisanes de côtés», décalre Mme Marois, ajoutant que le Parti québécois a offert sa collaboration entière au premier ministre.
Québec Solidaire
«Pour la population du Québec, pour qu'enfin, il y ait admission d'un problème, il y a là un premier pas. Toute la classe politique doit être ensemble pour avoir une commission d'enquête réelle», a déclaré Françoise David, de Québec Solidaire.
CAQ
Même réaction du côté de François Legault, qui estime que cette mesure ne sera pas adéquate pour réellement comprendre la corruption au sein de l'industrie de la construction.
«Les pouvoirs de la Commission d'enquête ne permettront pas de poser un diagnostic exact à propos du cancer qui ronge le milieu de la construction. Afin de combattre efficacement la corruption, il faut faire un bon diagnostic pour ensuite prescrire les meilleurs remèdes», a déclaré M. François Legault, cofondateur de la Coalition pour l'avenir du Québec.
«La Coalition favorise plutôt, tout comme la population québécoise, une formule avec le témoignage des élus, des entrepreneurs, des fonctionnaires et des dirigeants syndicaux pour éradiquer ce fléau qui mine notre confiance collective», a ajouté M. François Legault.
Charest dit comprendre la critique
Lors de la conférence de presse, Jean Charest a dit qu'il est conscient de toute la critique qu'il recevra de la part de l'opposition.
«Les partis d'opposition vont alimenter, vont faire de la critique, peu importe ce qu'on va faire. Il n'y a personne qui n'ose pas penser que l'opposition ne déchirera pas sa chemise, peu importe ce que nous allons dire.»
De son côté, le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, estime que le mandat de la commission est large et qu'elle sera indépendante.
«Les gens voulaient un mandat large. Cette décision est liée au témoignage de M. Duchesneau», a expliqué Jean-Marc Fournier en entrevue à TVA.
Il ajoute que les «les gens au Québec disent qu'ils veulent faire condamner, mais ils veulent savoir.» Cette commission permettra justement de répondre aux questions du public, croit le ministre de la Justice.
«C'est le but de cette commission d'aller chercher le plus d'informations possible, pas juste au ministère du Transport et de le rendre public avec un juge qui a beaucoup de compétences.»
Il ajoute que Jean Charest a choisi la meilleure façon d'approcher le problème et que tous les outils sont en place pour faire condamner les gens fautifs.
«Si nous devions répondre à l'opinion publique limitée à "faisons une enquête avec contraintes", nous enlevions toutes les dents à l'UPAC, à nos corps policiers.»

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