Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)

vendredi 26 juillet 2013

Comment la mort se propageait dans l'organisme

Des scientifiques ont découvert que la mort se répandait de manière progressive dans le corps

Des chercheurs américains ont découvert comment la mort se propageait dans l'organisme.

SCIENCE - Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c'est que votre mort sera plus lente que prévue. La bonne, c'est que la science pourrait bien vous aider à vous en sortir.

Revenons à la mauvaise. Des chercheurs américains ont découvert comment la mort se propageait dans l'organisme. Et ce n'est pas vraiment rassurant: elle se développe lentement comme une longue vague progressive où les cellules meurent les unes après les autres. Autrement dit, votre corps meurt à petit feu au lieu de s'éteindre subitement nous apprend cette étude repérée par
News Discovery vient d'être publiée dans la revue Plos Biology.

La bonne nouvelle en revanche nous permet d'être plus optimiste. Dans certains cas, les scientifiques sont capables de vous réanimer. Une mauvaise blague? Non, puisque ces chercheurs pensent être en mesure de stopper le mécanisme biologique qui nous entraîne inexorablement vers la mort. Explications.

Une histoire de lombrics
Pour cette étude, il fallait bien des cobayes. Et comme on imagine difficilement un homme se porter volontaire pour que l'on étudie à la loupe la progression de sa mort, l’enquête s'est concentrée sur des vers de terre. Ces animaux possèdent en effet des mécanismes que l'on retrouve chez les mammifères.

De plus, il est possible de suivre précisément la mort du lombric qui se répand dans son organisme, à l'aide d'un microscope. D'après les recherches, celle-ci est visible sous la forme d'une lumière bleue fluorescente, expliquée par la mort des cellules dans le tissu vivant, ce que l'on appelle la nécrose. Cette teinte bleue trouve ainsi sa source dans une molécule appelée acide anthranilique.

Comme l'explique
David Gems, de l'University College de Londres:
"Nous avons identifié un ensemble de réactions chimiques d'auto-destruction qui entraîne la mort des vers de terre. Elle se voit par le biais de cette lumière bleue fluorescente qui traverse le corps de la bête. C'est comme si une lugubre faucheuse répandait la mort dans l'organisme jusqu'à ce que toute forme de vie soit éliminée."

La science a des limites
Mais la science ne se contente pas d'analyser les faits. Les chercheurs ont trouvé le moyen d'arrêter le procédé biochimique qui entraîne la mort cellule après cellule. La mort procédant de réactions en chaîne détruisant les cellules de l'intérieure, en bloquer la source permettrait de les préserver.

Toutefois, s'ils s'estiment capables de bloquer un processus chimique, les chercheurs ne peuvent lutter contre le vieillissement qui ne peut être interrompu à partir du moment où l'organisme a dépassé un certain stade.

C'est ce que détaille David Gems:
"Nous avons découvert que quand nous bloquions cette progression, nous pouvons retarder la mort lorsqu'elle est causée par exemple par une infection, mais nous ne pouvons pas ralentir la mort quand elle est causée par le vieillissement."

Dans ce cas précis donc, il est impossible de réanimer chaque cellule de l'organisme. La question du vieillissement de l'organisme garde donc toute son actualité, mais devra être interrogée avec ces nouvelles données à l'esprit. Selon David Gems, ce devrait même être l'une des priorités de la recherche:
"Ces révélations jettent le doute sur la théorie pour laquelle le vieillissement est simplement la conséquence d'une accumulation de dommages au niveau moléculaire. Nous devons nous concentrer sur des phénomènes biologiques qui se déroulent pendant le vieillissement et la mort pour comprendre comment nous pouvons être capable d'interrompre ce processus."
De là à rêver de vie éternelle...
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