Nombreux sont ceux qui pensent qu’ils ne sont pas dépendants d’Internet. Mais comme le pensent les experts, ces personnes se trompent. Si vous avez la possibilité d’accéder à Internet, tôt ou tard, vous tomberez dans le piège.
Dans un monde où
l’indépendance et la liberté sont élevés au rang de culte, peu nombreux
sont ceux qui seraient prêts à reconnaître qu’ils ne sont que des
marionnettes dont les demandes sont manipulées par des agents de
marketing. Si l’on offre une illusion de liberté à quelqu’un, on peut le
manipuler facilement.
La Voix de la Russie a
essayé de comprendre avec l’aide de la psychologue Irina Loukianova
comment ne pas tomber dans les pièges des jeux virtuels, qu’Internet
nous a préparés. Et si l’on tombe dans le piège, notre psychologue
explique comment ne pas y laisser tout son argent.
« Il y a Internet et
Internet », distingue Irina Loukianova. « Le premier est un outil de
travail, qui ne pose pas de problèmes. Nous nous servons tous d’Internet
à des fins professionnelles. Quant au second, destiné à un usage
personnel, dont les utilisateurs se servent comme d’un divertissement,
c’est souvent une source de problèmes. Mes patients se plaignent du fait
qu’ils dépensent tout leur argent et beaucoup de leur temps à surfer
sur les sites de divertissement. Cela concerne surtout des applications
sur les smartphones et les tablettes. »
Cela n’est pas
surprenant, car les applications peuvent être téléchargées gratuitement.
C’est pourquoi Irina Loukianova met en garde :
« Vous vous amusez, et cela
vous apporte du plaisir, vous vous sentez très bien. Et le temps passe
vite. Ce processus vous entraîne à tel point que vous vous plongez dans
un monde virtuel totalement accessible, et plus vous vous y plongez,
plus vous voulez y rester. C’est pratiquement l’analogue d’une drogue. »
La cocaïne est remplacée par
le jeu. Lors de la première étape, c’est gratuit, pour que
l’utilisateur devienne dépendant des ressources de divertissement. Et
dès que le joueur commence à s’impliquer dans le jeu, le propriétaire du
serveur peut commencer à le faire payer. Pas beaucoup au début : un à
deux euros. Et puis, au fur et à mesure que le joueur devient dépendant,
il ne s’en aperçoit pas, mais il dépense la moitié de son salaire pour
acheter de nouvelles armes performantes s’il s’agit d’un jeu de guerre,
ou pour acheter une voiture plus puissante s’il s’agit d’une compétition
automobile. Difficile alors de s’arrêter, mais le spécialiste peut
aider à « décrocher ».
« Cela aurait été mieux de ne pas s’impliquer dans ce monde virtuel »,
explique Irina Loukanova. « Mais qui de nous écoute ces conseils ?
Donc, si vous êtes devenus accro, il est conseillé de limiter les
dépenses, de ne pas acheter des services supplémentaires qui pourraient
vous attacher davantage à ce monde virtuel. Les psychologues conseillent
dans un premier temps de limiter le temps de jeu à une heure par jour.
Si vous n’y arrivez pas par vous-même, demandez de l’aide à vos proches
ou amis. Et lancez-vous dans un nouveau passe-temps, qui nécessite
beaucoup d’efforts. Par exemple, la danse, les arts martiaux ou la
course à pied. Cela peut être un sport de compétition, ce qui vous
permettra de décrocher des combats virtuels. »
Chacun se retrouve dans le
monde des jeux virtuels pour des raisons différentes. Les uns parce
qu’ils ont beaucoup de temps libre, d’autres par solitude et par manque
d’affection, car ils ne peuvent pas trouver ce qu’il leur faut dans la
vraie vie. Peu importe le mobile qui pousse les gens à jouer aux jeux
sur Internet, en échappant à la vie réelle, ils cherchent à éviter
d’être confrontés aux problèmes dans leur vie réelle. N’est-ce pas le
plus inquiétant ?
Source : Lavoixdelarussiesource
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