Suite
à une question de Richir Valentin sur Facebook, j’ai décidé de faire quelques
petites recherches sur la blogosphère afin de trouver non des réponses, mais
des points de vue à cette question à un million de dollars.
Si votre QI dépasse 100 (la moyenne)vous êtes en droit de réfléchir!
Et si vous réfléchissez il est facile de comprendre que Dieu est une invention de l'homme et pas le contraire!!!
Face aux situations qui se présentent dans ma vie, je peux être soit agnostique , croyante ou complètement athée selon les jours, les mois et les années. Qu'importe qu'on soit croyant ou athée, l'important est d'être dans la vérité...et la vérité n'est pas toujours la même pour tout le monde, si toutefois il existe réellement une vérité.
Alors voici ce que j’ai décidé de publier sur la croyance et la non-croyance en Dieu.
Lorraine
[Libres Penseurs Athées-Atheist Freethinkers (LPA-AFT)] Croyants: Prouvez moi que Dieu existe.
Richir Valentin
Croyants: Prouvez moi que Dieu existe.
Athées: Prouvez moi que Dieu n'existe pas.
[forte récompense à la clé]
Si votre QI dépasse 100 (la moyenne)vous êtes en droit de réfléchir!
Et si vous réfléchissez il est facile de comprendre que Dieu est une invention de l'homme et pas le contraire!!!
Face aux situations qui se présentent dans ma vie, je peux être soit agnostique , croyante ou complètement athée selon les jours, les mois et les années. Qu'importe qu'on soit croyant ou athée, l'important est d'être dans la vérité...et la vérité n'est pas toujours la même pour tout le monde, si toutefois il existe réellement une vérité.
Alors voici ce que j’ai décidé de publier sur la croyance et la non-croyance en Dieu.
Lorraine
Richir Valentin
Croyants: Prouvez moi que Dieu existe.
Athées: Prouvez moi que Dieu n'existe pas.
[forte récompense à la clé]
Café philo n°1/ Année 2011-2012 - lundi 17 octobre 2011
Premier café philo-littérature
En présence des enseignants de Fustel, d'un parent d'élève membre de l'APE, et des élèves de premières, terminales L , STG, S.
Animé par Monsieur Emile KENMOGNE, docteur en philosophie, professeur à l'Université de Yaoundé I, l'Abbé Claude LAH, docteur en philosophie, professeur au séminaire de Nkol Bisson.
Synthèse de la discussion
Différents sondages révèlent qu'une majorité d'hommes croit en Dieu et a
l’air d’en avoir besoin. On parle de quatre vingt pour cent de croyants
dans le monde. Croire, c'est tenir pour vrai en l'absence de
démonstration ou de preuve, et Dieu est un être transcendant de nature
spirituelle généralement parfait, surtout dans les trois religions
monothéistes : judaïsme, christianisme, islam.
En l'absence de preuve, qu'est ce qui pousse les hommes à croire ? A-t-on besoin de croire en Dieu ?
Le
besoin est un manque qu'il nous faut satisfaire pour survivre ou être
pleinement soi. Dans la mesure où l'homme n'est pas qu'un animal, il n'a
pas seulement des besoins vitaux.
Si
la croyance en Dieu n'est pas un besoin vital, car certains s'en
passent, à quel type de besoin correspond-elle ? Puisque les athées se
passent de cette croyance, comment font-ils ? Autrement dit la croyance
en Dieu est-elle nécessaire ?
Dieu, un principe explicatif du monde, un guide spirituel ?
-
L'homme expérimente son ignorance face à un univers qu'il ne peut
comprendre, au sens intellectuel et physique, car la science explique en
partie l'univers mais laisse apparaître un principe global qui nous
échappe. Cela nous renvoie à la conception panthéiste de Spinoza, philosophe hollandais du dix septième siècle selon lequel « Dieu c'est la nature ». Le même Spinoza
remarquait en même temps que Dieu peut servir d'« asile de l'ignorance
», c'est à dire être la réponse facile à toutes les questions que nous
nous posons. Ainsi, dans l'histoire, le livre de la Genèse a longtemps
servi de référence, et sert encore pour certains, pour expliquer
l'origine du monde.
-
Mais Dieu n'est-il pas aussi un principe agissant, créateur et
transcendant, qui renvoie l'homme à son imperfection ? La croyance en
Dieu peut alors « servir » de garde-fou, en limitant nos désirs, il
aurait alors une fonction régulatrice, qui se manifeste par exemple par
cette voix intérieure, qui ne parle pas nécessairement directement aux
hommes mais les guide à travers leur foi. La question est alors de
savoir si on a besoin de cette croyance pour être bon, car si l'homme
agit moralement uniquement par crainte du jugement dernier, peut-on dire
qu'il soit libre de son action ? Sartre, philosophe français du
vingtième siècle écrivait ainsi « on est d'autant plus libre que Dieu
n'existe pas », car on assume seul ses valeurs, on en est vraiment
responsable. Le besoin de croire serait-il alors une forme de
compensation à nos faiblesses ?
Dieu, une compensation à nos faiblesses ?
-
Pour les philosophes critiques des religions, la croyance en Dieu est
due à la nature désirante de l'homme, qui trouve en un être transcendant
la réponse à ses manques : pour Freud, psychanalyste viennois du
vingtième siècle, la croyance en Dieu le père trouve ses racines dans
la détresse infantile de l'homme qui a besoin d'être aimé, consolé,
voire puni, par un père supérieur omniprésent qui le guide et donne un
sens à sa vie (L'Avenir d'une illusion). Pour Feuerbach, philosophe allemand du dix-neuvième siècle, Dieu est la projection de toutes les qualités que l'homme n'ose s'attribuer ; Marx
reprendra cette critique en lui ajoutant la dimension politique, la
religion est selon lui « l'opium du peuple » qui permet de manipuler les
foules et entretenir la domination bourgeoise. Pour tous ces
philosophes, il s'agit de se débarrasser de la religion pour que l'homme
retrouve une certaine autonomie, comme on se débarrasse des désirs non
naturels et non nécessaires.
-
Mais ne critiquent-ils pas surtout les religions, les dénonçant comme
des instruments d'oppression sociale ? Or ne peut-on concevoir la
croyance sans la piété ? C'est la position des déistes, tel Rousseau,
philosophe français du dix huitième siècle pour qui Dieu nous parle
directement par la voix de notre conscience, les religions seraient
alors des intermédiaires inutiles et contradictoires entre Dieu et les
hommes. Rousseau critique ainsi l'intolérance religieuse source de divisions.
Un besoin de croire, en Dieu ou en une spiritualité
-
Ne pourrait-on dire alors de manière provocatrice que peu importe que
Dieu existe, si cette croyance nous apporte paix de l'âme et cohérence
dans notre pensée et notre comportement ? Certains trouvent d'ailleurs
ces principes dans une spiritualité sans Dieu, comme le propose le
philosophe contemporain André Comte-Sponville dans L'Esprit
de l'athéisme, introduction à une spiritualité sans Dieu. L'athéisme
n'empêche pas en effet de se tourner vers une certaine transcendance et
de promouvoir des idéaux. La révolution française affichait ainsi
clairement son anticléricalisme, déifiant la Raison.
-
A travers le souci de l'autre, de la conscience de sa vulnérabilité,
l'homme est ainsi renvoyé à son écrasante responsabilité, ce qui
pourrait être aussi une manifestation de Dieu, comme le pense le
philosophe contemporain d'origine lituanienne Emmanuel Levinas.
Le visage de l'autre est ainsi le signe de la présence divine. L'homme
n'a donc pas besoin d'attendre quelque chose de Dieu, récompense ou
punition, selon une vision un peu infantile de la religion, c'est à
travers sa vie et ses actes qu'il manifeste une confiance, donc une
croyance, en certaines valeurs. « La croyance n'a pas besoin de preuve
qu'elle doit regarder comme son ennemie », comme l'écrivait le
philosophe danois du dix-neuvième siècle Kierkegaard.
Au terme de ce café philo, qui a nécessité plus que jamais écoute
mutuelle et tolérance, il s'avère que l'homme ne peut se passer de
croyance, de même qu'il ne peut se passer d'art, de philosophie, d'amour
: toutes ces choses ne relèvent pas des besoins vitaux, mais elles
permettent à l'homme de réaliser son humanité, et donnent un sens à sa
vie ; autrement dit on peut vivre sans mais on vit mieux avec, comme le
disait Jankélévitch à propos de sa philosophie. Au terme d’une
longue et vertigineuse enquête sur la puissance de la Raison et les
limites du savoir humain, Kant déclarait avoir dû abolir le «
savoir » pour faire place à la « croyance ». La croyance en Dieu peut
être remplacée par la croyance en un principe spirituel ou des valeurs,
que le croyant verra comme des manifestations divines. Au demeurant,
l'homme ne peut se passer de ce besoin de croire et même de
transcendance.
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