Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)

lundi 7 octobre 2013

Cimetières québécois recherchent désespérément nouveaux morts


FAIRE-PART

Cimetière Notre-Dame-de-Belmont, à Québec.

C'est une pénurie inhabituelle que les autorités québécoises ont bien du mal à endiguer : les cimetières de la province du Canada recherchent désespérément des morts. A tel point que la chute du nombre d'inhumations menacent directement l'entretien des lieux, selon une information du journal québécois
La Presse.

Cette désaffection des cimetières a différentes raisons concomitantes : une baisse de la pratique religieuse, une hausse des incinérations due à un flou juridique, qui permet à peu près tout et n'importe quoi quant à la dispersion des cendres des défunts.

A Deux-Montagnes, par exemple, la paroisse qui gère trois cimetières n'a pu faire autrement que d'organiser une quêter. "On a écrit aux familles qui sont déjà propriétaires d'une terrain pour leur demander des dons", relate Lise Maillé, responsable du cimetière. A Alma, ils ont fait appel à l'archevêché et à la Ville. Pour le directeur général de la Fédération des coopératives funéraires, Alain Leclerc, "l'Eglise catholique ne s'est pas adaptée à la nouvelle réalité" et a, dans son sillage, favorisé l'émergence de nouvelles pratiques mortuaires.

Première d'entre elles, la crémation, qui a connu un véritable boom ces dernières années au Québec. Si bien que la moitié des morts y sont aujourd'hui incinérés. Et comme la loi n'encadre pas la disposition des cendres, beaucoup se retrouvent ailleurs que dans la terre.

Le journal québécois raconte que des gens se présentent de plus en plus dans des cimetières afin de se débarrasser de cendres humaines trouvées dans les endroits les plus improbables : dans leur jardin, leur cour ou en pêchant dans une rivière. Ainsi, par exemple, dans un cimetière de Lévis, des gens ont déjà apporté une urne déterrée en plantant des carottes dans le jardin de leur nouvelle maison.

Des columbariums viennent également de plus en plus concurrencer les cimetières et maisons funéraires parce des gens "considèrent que c'est trop cher de payer 200 dollars pour faire creuser un trou", constate une habitante de Saint-Eustache. Dans cette municipalité, l'administration chargée du cimetière n'a plus les moyens de refaire l'asphalte dans les sentiers et doit se contenter d'un appel aux dons.


source

Aucun commentaire: