Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)
mardi 1 octobre 2013
Dalida Awada est de l’exécutif de #QS. Ça change quelque chose? #TLMEP
Je vais le dire d’entrée de jeu, j’ai beaucoup aimé la discussion entre Djemila Benhabib et Dalida Awada hier soir à tout le monde en parle. Des échanges vifs, des arguments de cœur et d’esprit, ce fut très stimulant de voir deux femmes au passé bien différent aborder la question de la perception de ce signe religieux qu’est le voile.
M’installant à mon ordinateur après l’émission, quelle ne fut pas ma surprise de recevoir un hyperlien très intéressant concernant cette jolie jeune femme voilée qu’on nous a présenté comme une étudiante, une citoyenne. Non qu’elle ne le soit pas bien entendu, mais cette citoyenne est aussi, comme son adversaire du moment, fort impliquée politiquement. Et me semble-t-il que dans les circonstances, il aurait mieux fallu que les téléspectateurs de Tout le monde en parle le sache. Question de transparence. Car s’il est une chose dont on ne peut douter, c’est que Djemila Benhabib est associée intrinsèquement au PQ.
Non pas que cela empêche la jeune femme de parler pour elle-même, comme le fait d’ailleurs avec verve et passion Djemila Benhabib, mais l’appartenance politique est un angle fondamental dans ce débat. On accuse d’ailleurs souvent Benhabib d’être une porte-parole du PQ dans ce dossier. Pourtant, tout dans l’œuvre de cette femme la prédisposait à se battre pour la laïcité. De la même façon, quand on revient au discours tenu par Awada, on y trouve aussi les grandes lignes de l’argumentaire Solidaire.
Du seul point de vue journalistique (même s’il s’agit d’une émission de divertissement), il aurait été très intéressant, par exemple, de demander à Dalida Awada ce qu’elle pense du fait que des membres de son parti politique ait formé un collectif pour appuyer le projet de Charte des Valeurs Québécoises. Imaginons l’inverse, une ex candidate du PQ sur le même plateau et un ex chef de parti et ex Premier ministre, mettons Jacques Parizeau, qui condamne le projet de Charte. On en aurait fait abstraction?
Le problème c’est qu’en ne connaissant pas l’appartenance et l’implication politique directe d’une des deux participantes à ce débat, on a occulté bien des angles et des questions intéressantes et pertinentes à ce débat.
*Ajout : merci à un contact twitter (@tricolore) qui m’envoie ce texte écrit par Dalida Awada il y a un peu plus d’un an. Si selon ses dires tout allait vraiment bien avant le débat sur la Charte lancé par le parti Québécois, ce n’est pas ce que son texte dit… (http://centpapiers.com/je-ne-veux-pas-etre-toleree/)
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