Un jour, j’irai vivre en Théorie parce qu’il paraît qu’en Théorie, tout va bien. (Les mots surpendus)
dimanche 8 décembre 2013
L'esprit au-dessus de tout
Il se peut que j'ai lu trop de livres humoristiques ou trop de livres qui devraient être humoristiques. Ou peut-être beaucoup de littérature non romanesque qui décrit un monde que la plupart des gens supposent fantastique. Mais je réfléchissais dernièrement au fait que savoir ne peut suffire pour identifier l'étrangeté et la dangerosité de ce que nous vivons actuellement et la malignité des dirigeants de cette époque. Sinon nous nous dirigeons de nouveau vers la période du "D'abord ils sont venus pour les communistes"*. Peut-être même avec en plus l'insulte qu'ils ne s'ennuieraient même pas à venir pour nous, car tant que nous ne progressons pas au-delà de l'analyse et du diagnostic, notre monde virtuel se conforme au leur et nous restons des colosses aux pieds d'argile. "Combattre l'Empire revient à être contaminé par sa démence", écrivait Philip K Dick en 1978, à un moment où il était facile d'abandonner le combat parce qu'il semblait déjà gagné avant d'être réellement engagé.
(…) Donc si nous voulons faire quelque chose, comment pouvons-nous éviter le paradoxe de Dick ? Comment nous préserver et préserver les victoires que nous pourrions gagner sur la démence contagieuse de l'Empire ? Mais avant de pouvoir répondre, nous avons peut-être besoin d'apprendre de quoi nous sommes capables. Parce que l'Empire le sait et préférerait que nous n'en soyons pas conscients.
Il y a quelques semaines, j'ai découvert l'histoire de Mirin Dajo, "l'homme inviolable" dont les démonstrations ont été interdites depuis qu'un spectateur a fait une crise cardiaque en voyant l'assistant traverser son corps avec un fleuret d'escrime.
Tony Crisp écrit ceci en 1947,
Un médecin suisse, Hans Naegeli-Osjord, ayant entendu parler de la supposée capacité extravagante de Dajo, lui suggéra de l'autoriser à une recherche scientifique sur ce qui se passait quand on le transperçait. À l'hôpital cantonal de Zurich, de nombreuses personnes, dont le Dr Naegeli-Osjord, le Dr Werner Brunner, le patron du service de chirurgie de l'hôpital et plusieurs autres médecins, étudiants, journalistes observèrent et rapportèrent l'expérience. Devant eux, Dajo, torse nu, après un moment de méditation demanda à son assistant de plonger de nouveau l'épée d'acier dans son corps. Ce qui aurait dû endommager des organes vitaux, mais il n'y avait aucun dégât apparent, juste des témoins en état de choc. On demanda ensuite à Dajo s'il était possible de faire une radiographie avec l'épée en place. Il fut d'accord, marcha jusqu'à l'équipement de radio avec la lame toujours en place. Le résultat des rayons X montrait sans contestation que des organes vitaux de Dajo étaient transpercés. Dajo fut de nouveau examiné plus tard par des scientifiques de Bâle et cette fois autorisa que ce soient les médecins eux-mêmes qui le transpercent. Il n'y eut pas plus de dégâts apparents que les autres fois.
Jack Schwartz était un survivant de camp de concentration nazi "qui a été obligé pendant des années d'endurer de terribles souffrances de torture". Après sa libération il "stupéfia à plusieurs reprises des douzaines de médecins en enfonçant de grosses aiguilles de 15 cm de long dans ses bras sans aucune blessure ni saignement." Autre chose sur Schwartz :Sur la photo ci-dessous, un Jack Schwartz souriant s'enfonce plusieurs fois sans souffrir une grosse aiguille à repriser dans le biceps à la demande des chercheurs du laboratoire. Il pouvait à volonté arrêter et déclencher un saignement, contrôler son rythme cardiaque (arrêter son pouls), garder une cigarette incandescente sur son bras sans souffrir ni laisser de marque sur la peau. Les brûlures par les cigarettes allaient d'une simple marque rouge à des cloques selon les cas. En 72 heures toute trace de brûlure disparaissait. Bien que pratiquant ce genre de démonstrations depuis des années, les chercheurs ont remarqué que "la peau du bras de Jack est aussi douce que celle d'un bébé". Toutes ses "blessures" de perforation se refermaient immédiatement, et guérissaient complètement en devenant invisibles en 24 ou 48 heures.
Michael Talbot, dans L'univers Holographique, donne des exemples de troubles multiples de la personnalité pour démontrer comment la conscience, même quand elle est fragmentée au sein du même individu, crée ses propres conditions physiques. Les problèmes médicaux que possède un alter (une des personnalités de l'individu) peuvent ne pas être partagés par un autre. Le Dr Bennett Braun de Chicago a documenté un cas dans lequel toutes les sub-personnalités d'un patient sauf une étaient allergiques au jus d'orange : "Si l'homme buvait du jus d'orange quand l'une de ses personnalités allergiques était au contrôle, il développait une énorme éruption. Mais s'il basculait sur sa personnalité non-allergique, l'éruption commençait instantanément à se dissiper et il pouvait boire sans problèmes son jus d'orange." La psychiatre Francine Howland eut le cas d'un patient dissocié qui arriva à sa consultation avec un œil tout gonflé suite à une piqûre de guêpe. Elle lui prit immédiatement un rendez-vous chez un ophtalmologue, mais entre-temps, alors qu'il souffrait beaucoup et comme l'un de ses alters était une "personnalité sans sensibilité esthésique" qui ne ressentait pas la douleur, elle vit l'alter insensible se manifester. La douleur s'arrêta immédiatement et le gonflement avait disparu au moment où l'ophtalmologue l'examina une heure plus tard et ne vit aucune raison de s'en occuper et le renvoya chez lui. Le jour suivant, la personnalité insensible ayant abandonné le contrôle, le gonflement et la douleur réapparurent et il se rendit de nouveau chez l'ophtalmologue, qui appela ensuite Howland pour une explication. "Il pensait que le calendrier lui jouait des tours", dit-elle. "Il voulait simplement s'assurer que je l'avais bien appelé la veille et qu'il ne l'avait pas imaginé".
Un trauma induisant des états altérés de conscience et des personnalités dissociées montrant un fonctionnement compartimenté même au niveau biologique – où avons-nous vu cela auparavant ? Le travail de contrôle de l'esprit par l'Empire a toujours porté sur autre chose que la création de zombies. Il veut mettre à son service les capacités humaines en sommeil en les activant et en les augmentant. Le sujets "Monarque" n'ont pas été considérés comme des royalties mais comme des papillons : des créatures qui renaissent avec de nouveaux pouvoirs, à qui on disait d'être fiers de leur état et de leur corps.
Par exemple, la survivante Kathleen Sullivan décrit la programmation "Theta" comme une "énergie mentale" :
On m'a appris que c'est comme une énergie de type magnétique permettant à l'individu de faire avec de l'entraînement beaucoup de choses différentes, comme de se connecter par l'esprit à d'autres personnes fort éloignées – se trouvant même dans d'autres pays. Je pense qu'on appelle ça du "remote viewing" (visualisation à distance) – où je pouvais voir ce que faisait une personne dans un autre lieu, dans sa chambre ou quelque chose du genre. C'était à la fois une vraie programmation et une expérimentation. Avec ce qu'ils ont fait – c'est resté encapsulé dans plusieurs parties de moi, dans plusieurs états altérés. C'était beaucoup d’entraînement, beaucoup d'expériences.
Sullivan précise que ce niveau de programmation ira au-delà de la visualisation à distance, l'énergie mentale projetée servant à tuer les autres à distance. Le "laboratoire des chèvres" de Fort Bragg [base militaire américaine en Caroline du nord, NdT] était aussi un site d'entraînement pour des tueurs psychiques, selon l'auteur du livre "Les chèvres du Pentagone" [dont a été tiré un film en 2009]. On dit qu'au moins un membre des "Bérets Verts" [forces spéciales de l'armée américaine], Michael Echanis, y aurait réussi, bien que l'ancien espion médiumnique Glenn Wheaton ait dit à Ronson qu'Echanis souffrait d'un problème cardiaque. "Tout se paye, vous voyez ?" a dit Wheeler. "On doit en supporter les conséquences".
Et nous voilà donc revenu au paradoxe de Dick. L'Empire est malade et nous n'avons pas envie de participer à sa folie et de recréer son esclavage en le combattant. Mais il a fait de notre conscience une partie de sa domination et il exploite notre ignorance de nous-mêmes et notre faculté à nous maintenir dans un état de fausse faiblesse. Nous n'avons pas à vouloir arrêter des cœurs par un jet d'énergie mentale – c'est leur domaine – mais nous devons savoir qu'il nous est possible de le faire, même si cela semble invraisemblable. Alors c'est là que nous devons tenter de faire mieux.
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